Face à une accélération sans précédent de l’épidémie de coronavirus en Italie, les autorités s’interrogent sur l’origine mystérieuse de cette propagation, rapporte Le Parisien.
Mattia, 38 ans, habitant de Codogno, est considéré comme le «patient 1». Il a contaminé un ami avec lequel il jouait au foot, trois habitués d'un bar local qu'il fréquentait, des médecins, des patients de l'hôpital et sa femme enceinte de huit mois. Cependant, il est exclu qu'il ait contracté le virus auprès de l'un de ses amis revenu de Chine en janvier. Depuis le 19 février, il se trouve en soins intensifs.
Tant que le «patient zéro», la personne par qui tout a commencé, reste introuvable, les autorités ne souhaitent pas donner de détails sur les hypothèses étudiées.
La situation prise au sérieux
La propagation accélérée de l’épidémie a été prise très au sérieux par les autorités qui ont commencé à prendre des mesures drastiques. Ainsi, le pays a annoncé samedi 22 février la mise en quarantaine de 11 villes pour environ deux semaines. Tous les événements publics y ont été annulés. Les entreprises et les établissements scolaires resteront aussi fermés.
En outre, les autorités ont décidé de stopper le carnaval de Venise et toutes les manifestations sportives jusqu'au 1er mars. Il faut éviter «tous les rassemblements privés et publics», a expliqué le gouverneur de Vénétie, qui a également décidé «la fermeture de toutes les écoles jusqu'au 1er mars inclus».
L'Italie compte désormais plus de 200 cas de coronavirus recensés, incluant cinq décès, ce qui en fait le pays le plus touché d’Europe depuis la découverte de l'épidémie de pneumonie virale en décembre en Chine. Les cas les plus nombreux ont été enregistrés en Lombardie et en Vénétie.