Une nouvelle crise migratoire risque de frapper l'Europe si les Européens ne mettent pas fin à la guerre en Libye a estimé le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi di Maio, dans une interview accordée au quotidien allemand Bild.
«Il y a 700.000 réfugiés en Libye. La plupart d'entre eux ne veulent pas aller en Europe tant qu'ils peuvent vivre en paix et qu'ils ont des perspectives. Mais imaginez ce qui commencerait si des combats de rue éclataient dans la capitale libyenne», a expliqué le ministre italien.
Ainsi, selon lui, la Russie doit absolument faire partie de la solution à la crise libyenne.
«Je me permets de citer la chancelière allemande Angela Merkel: "Nous devons travailler pour la sécurité de l'Europe, mais avec la Russie, pas contre elle". Le fait que le Président russe Vladimir Poutine soit venu à Berlin pour une conférence sur la Libye montre que Moscou peut et doit faire partie de la solution», a déclaré Luigi di Maio, cité par le quotidien.
Règlement de la situation en Libye
Une conférence internationale sur la situation en Libye s’est déroulée dans la capitale allemande le 19 janvier. Elle a eu lieu une semaine après les négociations de paix entre les camps libyens à Moscou, le 13 janvier, et a réuni la France, la Russie, les États-Unis, la Turquie, l’Égypte, le Royaume-Uni, l’Onu et l’UE.