Consécutivement à ses échanges par téléphone avec les dirigeants français, russe et allemand, Ankara a défini sa feuille de route pour Idlib, a déclaré le Président turc ce 22 février.
«Après les négociations avec Poutine, Macron et Merkel, la feuille de route à Idlib a été déterminé suite aux conclusions d’une évaluation totale», a annoncé Recep Tayyip Erdogan pendant son intervention à Izmir, cité par l’agence de presse turque Anadolu.
Selon lui, les actions turques en Syrie ne sont pas une aventure mais elles représentent les intérêts du pays. Si la Turquie renonce à les défendre en Syrie, en Libye et en Méditerranée orientale, elle souffrira bientôt des conséquences de ses erreurs, a ajouté le Président turc.
Les conversations téléphoniques avec Poutine, Merkel et Macron ont conduit à la décision d’organiser un sommet quadripartite sur la Syrie le 5 mars. Initialement, cette idée avait été évoquée conjointement par la chancelière allemande et le Président français.
Engagements turcs
D’après le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, la Turquie n’a pas rempli plusieurs engagements primordiaux afin de résoudre la situation dans le gouvernorat d’Idlib, notamment, en ne dissociant pas l’opposition armée prête à négocier des terroristes.
Le mémorandum russo-turc signé le 18 septembre avait édicté la conservation du statu quo quant à la présence de militaires turcs à la condition que tous les groupes de radicaux aient évacué la zone de désescalade d’Idlib avant le 15 octobre 2018.
En plus de la mise en place de «mesures efficaces pour l’instauration du régime du cessez-le-feu» dans les frontières de cette zone. Le point sept du mémorandum indiquait l’instauration d’une patrouille russo-turque dans ce périmètre.