Piotr Pavlenski, mis en examen dans l’affaire Griveaux, a déclaré à CNN qu'il avait volé les vidéos X de l'ordinateur de sa petite amie, réitérant que cette action n'était «que le début» d'un projet «porno politique.»
«J'ai volé cette vidéo», a-t-il affirmé soulignant qu’Alexandra de Taddeo ne savait pas qu'il avait trouvé la vidéo. «Je lui ai montré ce que je faisais après la publication».
L'avocate de De Taddeo, Noémie Saidi-Cottier a déclaré à Associated Press que la femme reconnaît avoir reçu la vidéo, mais nie être impliquée dans sa publication en ligne.
«Ce n'est que le début»
L’activiste a déclaré à maintes reprises qu’il poursuivra la divulgation de vidéos intimes d’autres personnalités politiques.
«Pour moi, ce n'est que le début», a déclaré M.Pavlenski, ajoutant être «satisfait» de la réaction du public.
Il a affirmé que son site Web, qui est actuellement en panne, était un endroit où les gens pouvaient «regarder du porno fait par des fonctionnaires, des politiciens, des représentants du pouvoir. C'est du porno, c'est de l'art politique».
Au micro de CNN, il a refusé de parler davantage de ses futurs projets.
Sa compagne a admis cette éventualité
En garde à vue, Alexandra de Taddeo a maintenu son soutien à son compagnon. Face aux enquêteurs, elle a raconté comment elle était entrée en contact avec Benjamin Griveaux et toute l'histoire des vidéos qu'elle a sauvegardées pour «se préserver», selon Le Parisien.
Elle a déduit en outre que Pavlenski, ayant le mot de passe de l'ordinateur portable, avait effectué un transfert à son insu.
Affaire Griveaux
L'histoire a commencé après la publication le 13 février de messages et vidéos intimes de Benjamin Griveaux. Piotr Pavlenski, l’«artiste» russe ayant le statut de réfugié politique en France, a revendiqué la divulgation. M.Griveaux a par la suite retiré sa candidature à la mairie de Paris.
Peu après, Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo ont été placés sous contrôle judiciaire après leur mise en examen le 18 février pour «atteinte à l'intimité de la vie privée» et «diffusion sans l'accord de la personne d'un enregistrement» à caractère sexuel. Pendant sa garde à vue, l’étudiante avait confirmé que Benjamin Griveaux lui avait bien envoyé des vidéos à caractère sexuel en 2018. En revanche, elle assure ignorer comment son compagnon actuel, M.Pavlenski, s’est emparé de ces images.