Dans un entretien accordé au journal français Le Figaro, le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a indiqué que l’article 63 de l’actuelle Constitution sera changé, ouvrant ainsi une nouvelle ère où les Algériens binationaux avec les citoyens disposant de la nationalité algérienne exclusive auront les mêmes devoirs et les mêmes droits.
«L’immigration d’origine algérienne à l’étranger a toute sa place ici, et nous œuvrons pour qu’il n’y ait plus de séparation entre les citoyens émigrés et ceux qui sont restés au pays. Ils ont les mêmes droits et possibilités», a affirmé le chef de l’État algérien, concrétisant ainsi l’une de ses plus importantes promesses électorales. Par ailleurs, il a indiqué que la nouvelle Constitution sera prête «au plus tard d’ici le début de l’été».
La mission du Comité d’experts constitutionnels
«La communauté nationale établie à l’étranger doit recouvrer sa pleine citoyenneté pour bénéficier des mêmes droits et être soumise aux mêmes devoirs que les citoyens résidant sur le territoire national», écrit Abdelmadjid Tebboune dans sa lettre de mission.
«Aussi importera-t-il de revoir les dispositions constitutionnelles qui limitent l’accès des résidents nationaux à l’étranger à certaines hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques», affirme-t-il.
Les limitations de l’actuel texte fondamental
Il s’agit des fonctions de président du Conseil de la Nation (le Sénat), de président de l’Assemblée populaire nationale (APN), de président du Conseil constitutionnel, de Premier ministre, de membre du gouvernement, secrétaire général du gouvernement, Premier président de la Cour suprême, président du Conseil d’État, gouverneur de la Banque d’Algérie, responsable des organes de sécurité, président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, chef d’état-major de l’armée, commandant des forces armées, commandants des régions militaires ainsi que toute autre responsabilité militaire définie par voie réglementaire.