Femme enceinte tuée par des chiens: trois mois après, les prélèvements toujours pas analysés

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En novembre 2019, une femme enceinte est retrouvée morte, tuée par des chiens dans une forêt de l’Aisne, créant une polémique autour de la chasse à courre. Depuis, la gendarmerie a réalisé des prélèvements ADN et salivaires sur 67 chiens. Ils n’ont jamais été envoyés au laboratoire, le coût de leur analyse étant trop élevé, selon la justice.

Elle s’appelait Elisa Pilarski, elle avait 29 ans. Le 16 novembre 2019, son mari a retrouvé cette future maman morte dans la forêt de Retz, dans l’Aisne. Tandis qu’une chasse à courre se tenait dans les environs, Élisa décide de promener son chien; c’est alors qu’elle est victime d’une attaque. Depuis bientôt trois mois, le mystère subsiste autour de sa mort. L’autopsie confirmera «qu’une hémorragie consécutive à plusieurs morsures de chien aux membres supérieurs et inférieurs ainsi qu’à la tête» est à l’origine du décès de la jeune femme. Reste à savoir quel animal a causé la mort d’Élisa, son chien Curtis ou la trentaine de bêtes qui participaient à la chasse à courre. 

Des prélèvements ADN et salivaires ont été réalisés sur 67 chiens au total, 62 de l’association «le Rallye la passion» et cinq appartenant à la victime, mais ils n’ont jamais été envoyés au laboratoire pour analyse. Un premier devis de 100.000 euros a été jugé trop coûteux par la justice, indique Franceinfo. Un nouveau laboratoire a donc été contacté par le juge d’instruction à Soissons, pour réussir à analyser les prélèvements et ainsi identifier le ou les chiens responsables de la mort d’Elisa Pilarski, mais cela pourrait prendre un certain temps. Si l’avocat du compagnon d’Élisa admet que «ces expertises sont coûteuses», il martèle que «rien ne vaut une vie

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«Elle était dévorée de partout»: le mari de la future maman tuée par des chiens dans l’Aisne témoigne

Interrogée par Franceinfo, Katia Dubreuil, présidente du syndicat de la magistrature, explique que les frais de justice reviennent à l’État, ce qui représente à peu près 500 millions d’euros de budget. Si les tarifs de certaines expertises médicales ou toxicologiques sont fixes, les laboratoires privés sont libres de définir le prix d’autres prestations qui leur sont confiées. Dans le cas de l’affaire Pilarski, la syndicaliste affirme: 

«Je ne sais pas quelles sont les analyses demandées. Ce qui est certain, c’est que devant un devis de 100.000 euros, ce n’est pas complètement délirant de se dire qu’il faut peut-être faire un deuxième devis pour voir si on peut avoir le même résultat pour un moindre coût», a estimé Katia Dubreuil, présidente du syndicat de la magistrature sur Franceinfo.
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