«Dans la République, on ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République.»
Emmanuel Macron, en déplacement à Mulhouse mardi 18 février, a annoncé une série de mesures visant à réduire les «influences étrangères» sur l’islam, deuxième religion de France.
Au programme: fin de l’accueil en France d’«imams détachés» venant d’autres pays comme la Turquie ou l’Algérie, plus de transparence sur le financement des lieux de culte, ou encore la fin des enseignements en langues étrangères (dispositif ELCO).
Si pour Emmanuel Macron, il s’agit de combattre toute forme de «repli communautaire», d’autres y voient plutôt un pur calcul électoral. C’est le cas d’Antoine Léaument, responsable de la communication politique de La France insoumise, qui fustige dans un tweet cette stratégie.
«À la peine avec sa loi retraite, Macron décide de souffler dans le dos de Le Pen, elle aussi dépassée. À un mois du 1er tour des municipales, la ficelle est grosse.»
Une stratégie qui semble être assumée par l’entourage d’Emmanuel Macron: «Le Président sait que les sujets autour de l’islam, de l’immigration et de la sécurité constituent son point faible, explique un proche d’Emmanuel Macron. Il veut donc s’en saisir pour ne pas les laisser à la droite et à Marine Le Pen», explique un proche du dossier à nos confrères du Monde.
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