Les propos de Christophe Castaner au micro de France Inter mercredi 19 février ont fait réagir le patron du Parti socialiste lui aussi évoqué lors d’une discussion sur l’affaire Benjamin Griveaux. Selon le HuffPost, le député PS n'exclut pas de porter plainte.
«Les politiques doivent rester des femmes et des hommes, sinon ils se coupent de la réalité», a indiqué le ministre de l’Intérieur. «J’ai été surpris d’entendre Olivier Faure à votre micro. Je le connais bien à titre personnel depuis longtemps, je l’ai accompagné dans ses divorces et ses séparations. J’ai été étonné de ses leçons de morale.»
.@CCastaner : "Les politiques doivent rester des femmes et des hommes sinon ils se coupent de la réalité. J'ai été surpris d'entendre à votre micro @faureolivier, que je connais bien et que j'ai accompagné dans ses divorces. J'ai été étonné de ses leçons de morale" #le79Inter pic.twitter.com/HjdFNdlrJp
— France Inter (@franceinter) February 19, 2020
Ce après l’intervention d’Olivier Faure lors d’une matinale où il a déclaré: «Quand vous êtes un homme ou une femme public, un décideur public, un ministre, vous devez prendre toutes les précautions d’usage pour ne jamais être à la portée des maîtres-chanteurs.»
.@faureolivier (Parti socialiste) sur l'affaire #Griveaux : "Il faut condamner fermement la diffusion de ces images qui n'avaient pas vocation à être publiques (...) mais qu'un ministre puisse faire ce genre d'envois, c'est d'une légèreté incroyable" #le79Inter pic.twitter.com/u0W2YlRx5P
— France Inter (@franceinter) February 17, 2020
Le ministre de l’Intérieur s’est par la suite adressé sur Twitter au patron du PS pour lui dire qu’«il n’y avait ni menace ni attaque personnelle dans mon propos. Nous nous connaissons depuis assez longtemps pour savoir l’un et l’autre que la vie n’est pas linéaire. Et nous y avons quelquefois fait face ensemble».
«Si mes propos l'ont blessé, je les regrette. Il n'y avait aucune menace», a-t-il dit par la suite à l'AFP.
«Ligne rouge franchie»
Pour Olivier Faure, «ce matin, une ligne rouge a été franchie»:
«Christophe Castaner a commis une faute grave. Dès lors, il appartient au Président de la République, garant de nos institutions, de convoquer le ministre de l’Intérieur dans les meilleurs délais et d’en tirer les conséquences», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’Assemblée.
«Le fait pour un ministre de l’Intérieur de chercher à intimider l’un des dirigeants de l’opposition en ayant recours à des insinuations relevant de sa vie privée est une atteinte au fondement de la démocratie», a fustigé M.Faure. «Ce n’est pas une affaire personnelle. C’est une question de principes. C’est ce qu’on souhaite dire à toutes celles et ceux qui, issus de toutes les familles politiques, ont témoigné de leur indignation.»