Le plaisir des uns à faire craquer leurs articulations est un supplice pour nombre d’autres. Pourtant, le «craqueur» se fait du mal à lui-même et ses voisins ne sont pas les seuls à faire les frais de son habitude.
«Nombreux sont ceux qui aiment faire craquer leurs doigts ou leur cou, ce qui est essentiellement lié à une certaine tension dans les muscles. Cette tension aboutit à un désir irrésistible de les faire craquer. Mais quand quelqu’un le fait 20 ou 30 fois par jour, cela rappelle davantage une névrose et ressemble à la mauvaise manie de se ronger les ongles», a expliqué à Sputnik le traumatologue Constantin Ternovoy.
Ainsi, les «craqueurs» contribuent grandement au vieillissement de leurs articulations, a-t-il noté.
«Un craquement répété des articulations des mains et du cou débouche sur une instabilité et celles-ci se relâchent ce qui, à son tour, mène à une plus rapide détérioration et à l’arthrose. Si vous vous occupez de délabrer vos articulations, vous aurez à 50 ans l’arthrose que vous ne devriez avoir qu’à 70», a-t-il affirmé.
Constantin Ternovoy a ajouté qu’il était possible de remédier à cette mauvaise manie par un simple massage. Quant aux «craqueurs» assidus, il leur a conseillé de s’adresser plutôt à un psy.
Le pourquoi du comment
Entretemps, les scientifiques essaient toujours d’établir à quoi est dû le bruit de ces craquements.
Toutefois, d’autres chercheurs se sont penchés non sur la pratique, mais sur le modèle mathématique simulant un craquage de jointure. Leur étude publiée en 2018 dans la revue Scientific Reports affirme que le fameux «crac» vient quand même de l'éclatement de bulles microscopiques dans le liquide des articulations et non de leur formation.