Emmanuel Macron a annoncé mardi 18 février que la France allait progressivement cesser d'accueillir des «imams détachés» envoyés par d'autres pays, comme la Turquie et l'Algérie, en augmentant parallèlement le nombre d'imams formés en France.
300 «psalmodieurs»
Outre ces 300 imams détachés, le chef de l'État a également annoncé, lors d'un déplacement à Mulhouse consacré à la lutte contre le «séparatisme islamiste», que sera mis fin à l'accueil des quelque 300 «psalmodieurs» reçus chaque année durant la période du ramadan.
«Le dialogue qui a été conduit avec l’Algérie et le Maroc à ce sujet a été exemplaire […]. Nous allons progressivement sortir de ce dispositif.»
En outre, à partir de la rentrée de septembre 2020, «les enseignements en langues et cultures d’origine étrangère seront supprimés partout sur le sol de la République».
«Faute profonde»
«Le séparatisme islamiste est incompatible avec la liberté et l'égalité, incompatible avec l'indivisibilité de la République et la nécessaire unité de la nation», a affirmé le chef de l'État.
Mais «il ne s'agit pas de stigmatiser quelque religion. Et ce que nous avons à faire n'est pas, comme je l'ai parfois entendu chez certains, un plan contre l'islam. Ce serait une faute profonde», a-t-il ajouté.
Lois de la Turquie?
«On ne peut pas avoir les lois de la Turquie sur le sol de France», a-t-il prévenu, en affirmant qu'il ne laisserait «aucun pays nourrir sur le sol de la République un séparatisme qu'il soit religieux, politique ou identitaire».
«La Turquie est un grand pays», a-t-il lancé, tout en soulignant la difficulté des discussions avec les autorités turques sur l'enseignement de la langue turque et l'envoi d'imams en France.