Des spécialistes ont découvert pourquoi le tableau «Le Cri» du peintre norvégien Edvard Munch pâlit après avoir effectué une analyse d’échantillons de peinture de l’œuvre dans sa version de 1910, rapporte le New York Times.
Des scientifiques ont par la même occasion réussi à comprendre les méthodes de travail d’Edvard Munch et ont proposé des techniques de conservation du tableau qui permettraient d’éviter d’autres changements de couleur et de reconstituer son apparence d’origine.
«Stalagmites» à la surface de la toile
Comme l’indique New York Times, Jennifer Mass, chef du laboratoire d'analyse scientifique des œuvres d'art à Harlem, a déclaré qu’il était possible de voir au microscope quelque chose qui ressemblait à des «stalagmites» à la surface de la toile.
Elle a expliqué qu’il s’agit de nanocristaux qui poussent sur la surface du tableau «Le Cri», provoquant le blanchissement de zones proches de la bouche de la figure centrale de l’œuvre, de certaines parties dans le ciel et dans l’eau.
«Ce n'est vraiment pas ce que vous voudriez voir, dit-elle. Des nanocristaux poussent sur la peinture gardée par le musée Munch, une preuve évidente de la dégradation apparait près de la bouche de la figure centrale, dans le ciel et dans l'eau».
Cette année, le musée Munch va déménager dans un nouveau bâtiment et ses employés entendent bien savoir comment traiter la toile et comment l’exposer.