À présent, l’Europe est gagnée par une hystérie antirusse, mais la Serbie ne s’opposera jamais à son allié, la Russie, a indiqué Aleksandar Seselj, député du parlement serbe, intervenant vendredi 14 février au colloque international «Yalta 1945: leçons de l’histoire» qui s’est tenu les 13 et 14 février en Crimée.
«Cette année, nous célébrons le 75e anniversaire de la Victoire dans la Seconde Guerre mondiale. Les peuples libres ont vaincu le fascisme et la tyrannie dans la plus grande guerre de l’histoire de l’humanité. À l’époque, les vainqueurs ont pensé que rien de pareil n’arriverait plus jamais en Europe… Et que voyons-nous aujourd’hui? Nous sommes en présence de la renaissance du fascisme en Europe», a relevé le parlementaire.
Et de citer à titre d’exemple la situation en Ukraine après le coup d’État en 2014.
«La Croatie et le Monténégro se sont également engagés dans cette voie. L’Europe est gagnée à présent par une hystérie antirusse. L’Occident mène une campagne antirusse dans le but de faire un ennemi de la Russie. Comment expliquer en effet que le Président russe n’a pas été invité à la cérémonie de commémoration du début de la Seconde Guerre mondiale en Pologne?», a poursuivi le Serbe.
Il a ajouté que plus de 20 millions de personnes ont péri en Union soviétique «pour que l’Europe soit libre aujourd’hui».
La Russie n’a jamais été un ennemi de l’Europe
«La Russie n’a jamais été un ennemi de l’Europe. La Russie, c’est un pays européen qui a énormément donné à l’Europe, à son histoire et à sa culture, à sa libération», a rappelé M.Seselj.
Selon ce dernier, après la révolution du 5 octobre 2000, l’Occident a exercé des pressions sur la Serbie pour la séparer de la Russie, son allié historique et traditionnel.
«Mais la Serbie ne s’opposera jamais à son allié: la Russie», a résumé l’élu serbe.
Rassemblés au colloque international «Yalta 1945: leçons de l’histoire» les 13 et 14 février au palais de Livadia, en Crimée, des personnalités politiques et publiques soulignent que la Conférence de Yalta de 1945 était le point culminant de la coopération des États de la coalition antihitlérienne, unis par le but commun de la victoire la plus rapide possible sur le principal mal universel: le nazisme hitlérien. Malgré les contradictions idéologiques et géopolitiques, les dirigeants de la «Grande troïka», de l’Union soviétique, des États-Unis et du Royaume-Uni, ont réussi à élaborer des décisions qui ont hâté leur victoire commune, mais ont aussi jeté les bases de l’organisation du monde après la guerre.