Réagissant à la diffusion d’une vidéo intime de Benjamin Griveaux qui a poussé ce dernier à quitter la course aux élections municipales de Paris, plusieurs utilisateurs des réseaux sociaux ont posté des informations remontant à l’époque, entre 2003 et 2007, où le candidat investi par LREM était le collaborateur de Dominique Strauss-Kahn. Ainsi que quelques réflexions à ce sujet.
Teintée d’humour, une publication propose d’imaginer les soirées auxquelles auraient pu participer les «DSK boys» en sa compagnie, dont Stanislas Guérini, exerçant actuellement la fonction de délégué général de LREM, Cédric O, secrétaire d'État chargé du Numérique, M.Griveaux et Ismaël Emelien, conseiller d'Emmanuel Macron jusqu'en mars 2019.
J'imagine les folles soirées de benji avec DSK...
— KiKaDiKoi ? (@TeffChris) February 13, 2020
🥳
#Griveaux pic.twitter.com/56uU17xPRV
Certains internautes se sont référés à plusieurs affaires de mœurs dans lesquelles l’ancien directeur du Fonds monétaire international était impliqué et qui expliquent, selon eux, l’acte attribué à l’ancien secrétaire d’État.
Benjamin Griveaux, de son nom complet Benjamin-Blaise Griveaux, né le 29 décembre 1977 à Saint-Rémy, est un homme politique français. Militant du Parti socialiste, il est collaborateur de Dominique Strauss-Kahn de 2003 à 2007,
— Jean-Louis TRCT (@GianluigiTRCT) February 14, 2020
Digne émule de @DSK .Qui se ressemblent s'assemblent! pic.twitter.com/WF3Ohv1CSZ
#Griveaux faisait parti de l'équipe de campagne de #dsk en 2011 ... ceci explique cela ? #GriveauxGate https://t.co/SoBOR3DL2t
— Kir Royal _FQSP♦️ (@kreme2kassis) February 14, 2020
Après avoir établi un lien entre ces deux hommes politiques, un utilisateur a suggéré que le fait d’avoir été un collaborateur de DSK ne pouvait pas servir d’excuse à un tel comportement, vu que M.Griveaux était porte-parole du gouvernement au moment des faits.
Les gens qui prennent la défense de #Griveaux et de ses vidéos grivoises sont-ils sérieux? A l'époque des faits, le type était porte-parole du gouvernement! Et au fait, quel âge avait la fille?... Être un ancien collaborateur de #DSK n'est pas une excuse valable! #GriveauxGate
— Napoléon (@tprincedelamour) February 13, 2020
D’autres ont essayé de prendre la défense de l’ex-secrétaire d’État, en pointant du doigt la différence entre les faits commis par Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol et de harcèlements sexuels à plusieurs reprises, et ceux dont est soupçonné Benjamin Griveaux. Le tout en argumentant que «l'infidélité n’est pas illégale et n'est pas un argument politique».
Une honte de comparer #Griveaux à DSK coupable de harcèlements répétés, accusé de viol. Griveaux n'a rien commis d'illégal,l'infidélité n'est pas illégale et n'est pas un argument politique, sinon les prisons déborderaient. La France est devenue le pays de la Bible comme les Usa?
— Lille (@anyone59) February 14, 2020
Intégré dans le cercle de Dominique Strauss-Kahn, en compagnie des personnalités politiques évoquées plus tôt qui ont formé plus tard le support d’Emmanuel Macron au niveau gouvernemental, M.Griveaux a travaillé comme délégué national du club de réflexion baptisé «À gauche en Europe», créé avec Michel Rocard à l’initiative de DSK. Il a également supporté la candidature de ce dernier à la primaire présidentielle socialiste en 2006, remportée par Ségolène Royal.
Une «performance» de Pavlenski
Peu après la diffusion de la vidéo compromettante sur un site Internet et les réseaux sociaux, le candidat LREM à la mairie de Paris a annoncé son retrait à un mois du scrutin en dénonçant des «attaques ignobles» qui mettent en cause sa vie privée.
Les œuvres de Piotr Pavlenski, «artiste» russe, qui est à l’origine de la diffusion de ces vidéos à caractère sexuel, ont également été rappelées par des internautes précisant qu’il s’agissait de «liberté d’expression et démocratie tirées par le bas», déplorant le fait que la France lui a accordé le statut de réfugié politique au lieu d’Edward Snowden. Ce dernier, perçu comme un «héros» par certains, a en effet vu sa demande réitérée à maintes reprises d’être accueilli sur le sol français, rejetée.
Benjamin #Griveaux victime du Kangaroo Court. Voici les œuvres de l’homme qui l’a fait tomber avec une vidéo/sex. Liberté d’expression et démocratie tirées par le bas. Merci à la France d’accorder le statut réfugié politique au nombriliste #Pavlenski et pas au héros #Snowden pic.twitter.com/VsSAF4vIlC
— Bakhos Baalbaki (@bakhosbaalbaki) February 14, 2020