Installée sur le front de mer la semaine dernière, une statue à l’effigie de Jacques Chirac a été détériorée quelques jours plus tard. Deux doigts de la main gauche ont été brisés. La ville de Nice a déposé plainte. Des images de surveillance ont d’ores et déjà permis d’identifier cinq suspects, selon France Bleu Azur. La municipalité a annoncé que la statue serait rénovée ce jeudi, alors qu’un annulaire a déjà retrouvé sa place, rapporte Le Figaro.
Inaugurée la semaine dernière
La statue avait été inaugurée le week-end dernier en présence de plusieurs personnalités. Le maire de Nice Christian Estrosi était présent, tout comme Claude Chirac, fille cadette du Président récemment décédé. Celle-ci s’était dite touchée que la ville rende ainsi hommage à son père:
«J'ai été surprise parce que c'est la première fois que je vois mon père en statue. Elle est très incarnée, on a presque l'impression qu'il est là», a-t-elle déclarée aux micros de France Bleu.
Ici, nous honorons Jacques Chirac, le chef de l’Etat et l’homme des terroirs de France, le visionnaire et le rassembleur, l’homme de courage, de justice, de paix, pour notre pays et pour la planète. pic.twitter.com/dbOjsJDfY7
— Christian Estrosi (@cestrosi) February 8, 2020
Un hommage polémique
La cité du parc avoisinante a également était rebaptisée «cours Jacques Chirac». Un hommage qui avait soulevé quelques polémiques dans l’opposition.
«Christian Estrosi honore Jacques Chirac, condamné à deux ans avec sursis pour détournement de fonds, prise illégale d'intérêts et abus de confiance. L'inauguration ce jour du cours Jacques-Chirac et d'une statue à son effigie participent donc d'une inacceptable entreprise de banalisation et de normalisation de la corruption à Nice», dénonçait dans un communiqué Mireille Damiano, candidate aux municipales à Nice et tête de liste de Viva.
La statue est l’œuvre du sculpteur Patrick Frega. Elle mesure 2,20 mètres, une plaque commémorative l’accompagne.