L'Assemblée du peuple syrienne a adopté jeudi 13 février une résolution condamnant le génocide arménien par l'Empire ottoman au début du XXe siècle, donne à lire le site officiel du parlement du pays.
«L’Assemblée du peuple, réunie ce jeudi 13 février, condamne le crime de génocide des Arméniens par l’Empire ottoman et toute tentative de nier ce crime et de dénaturer la vérité historique à ce sujet. Elle confirme que ce crime contre l’humanité est l’un des plus cruels et exprime sa sympathie au peuple arménien ami», indique l’assemblée dans un communiqué.
Le parlement syrien a invité les instances d’autres pays ainsi que la communauté internationale à reconnaître qu’il y a bien eu un génocide arménien sous l’Empire ottoman et à le condamner.
La résolution a été adoptée à l'unanimité.
«Nous assistons actuellement à une agression turque qui s’appuie sur l’idéologie raciste ottomane et nous nous rappelons les crimes commis par les ancêtres d’Erdogan contre le peuple arménien ami», a déclaré le président du parlement, Hamomuda Sabbagh, cité par l’agence de presse Sana.
Nora Ariyan, la chef du comité parlementaire de l’amitié syro-arménienne, a pour sa part noté que la reconnaissance du génocide arménien permettrait d’éviter de tels crimes à l’avenir et que les événements en cours en Syrie avaient démontré «le vrai visage agressif» des dirigeants turcs, toujours selon Sana.
Génocide arménien
Selon différentes données, près de 1,5 million d'Arméniens ont été exterminés à la chute de l'Empire ottoman. Nombre d'historiens et plus de 20 pays, dont la France, l'Italie et la Russie, ont reconnu qu'il y avait eu génocide.
Le génocide arménien est reconnu par beaucoup d'États. Le premier à avoir condamné le massacre a été l'Uruguay en 1965, dont l'exemple a été suivi par la Russie, la France, l'Italie, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne, la Lituanie, la Slovaquie, la Suède, la Suisse, la Grèce, Chypre, le Liban, le Canada, le Venezuela, l'Argentine et les États-Unis. Le génocide arménien a été également reconnu par le Vatican, le Parlement européen et le Conseil œcuménique des Églises.