Moscou et Damas ne frappent pas de cibles civiles en Syrie, toutes les frappes visent uniquement les terroristes, a déclaré ce 12 février le chef du Département des nouveaux défis et menaces du ministère russe des Affaires étrangères Vladimir Tarabrine.
Il a ainsi répondu aux assertions du Président turc qui accuse la Russie et la Syrie d’avoir frappé des civils dans le gouvernorat syrien d’Idlib.
«Nous avons déclaré à plusieurs reprises que ni la Russie ni les forces armées syriennes ne frappaient la population civile. Toutes les frappes visent exclusivement les formations terroristes, ceux qui, les armes à la main, luttent contre les autorités légitimes», a indiqué M.Tarabrine.
Menaces d'Erdogan
«Nous sommes déterminés à faire partir les forces du régime [l’armée gouvernementale syrienne, ndlr] au-delà des postes d’observation turcs à Idlib d'ici fin février. Pour cela nous allons faire tout le nécessaire dans les airs ainsi qu’au sol», a déclaré le Président turc qui intervenait ce 12 février sur la situation tendue dans la zone de désescalade d’Idlib.
«En cas d’attaques contre nos militaires», Ankara ripostera «partout», même hors de la zone de désescalade, a-t-il ajouté.
Hostilités à Idlib
La situation dans la zone de désescalade d’Idlib s’est considérablement dégradée la semaine dernière. Le 10 février, le ministère turc de la Défense a annoncé la mort de cinq de ses militaires dans une attaque de l’armée syrienne contre un poste d’observation turc à Idlib. En réponse, l'armée turque a frappé 115 cibles militaires syriennes, tuant une centaine de soldats, selon Ankara.
Plus tôt en février, huit militaires et civils turcs avaient trouvé la mort dans des bombardements syriens à Idlib. La Turquie avait alors «neutralisé» 76 soldats syriens en riposte, avait affirmé Recep Tayyip Erdogan.