Sur le site archéologique d’Els Trocs, dans les Pyrénées espagnoles, 13 restes de cadavres, neuf adultes et quatre enfants, ont été retrouvés dans une grotte. Leur mort remonte à environ 5.300 avant notre ère, selon leurs recherches publiées le 7 février dans la revue Nature.
Fatal arrow-shot injuries from Els Trocs cave site. A massacre of early Neolithic farmers in the high Pyrenees, Huesca (Spain). #OA @SciReports #Neolithic #ForensicAnthropology
— Antonio Rodríguez-Hidalgo (@WhiteRabbit36) February 8, 2020
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Leur étude souligne néanmoins que ces personnes n’ont pas été assassinées à la même époque, mais presque toutes présentent des traces de flèches et de traumatismes causés par des objets contondants. Les chercheurs suggèrent ainsi qu’il s’agit de massacres récurrents liés à la concurrence pour les ressources de ce territoire pendant le Néolithique. Des fermiers installés sur ces terres auraient fait face à d’autres fermiers ou des chasseurs-cueilleurs issus de contrées plus lointaines.
Des tueries liées à la xénophobie?
Au-delà de démontrer l’existence des faits de violences à cette époque, cette découverte «documente une escalade de la violence entre des groupes dont les origines et les visions du monde ont pu être différentes, entre des indigènes et des migrants ou entre des rivaux économiques et sociaux», ont indiqué les scientifiques.
En 2015, en Allemagne, les traces de deux massacres avaient été retrouvées, datant également du Néolithique. Au moins 26 personnes avaient été tuées puis jetées dans une fosse commune, résultat d’un conflit armé entre agriculteurs génétiquement différents.