Yochonon Lowen et Clara Wasserstein, deux juifs anciennement hassidiques, ont intenté en 2016 un procès contre le gouvernement du Québec en l’accusant de ne pas leur avoir assuré une éducation adéquate et demandant un jugement déclaratoire, relate le HuffPost. Celui-ci devrait être rendu prochainement.
Tous deux ont terminé leurs études secondaires dans une école religieuse privée de la communauté ultra-orthodoxe Tash à Boisbriand, au nord de Montréal, sans savoir parler français et à peine anglais.
Selon des documents judiciaires, les jeunes ont fait leurs études en yiddish dans cette école religieuse qui ne détenait pas de permis. Ils n’ont jamais suivi un seul cours d’histoire, de géographie, de sciences ou d’arts. M.Lowen n’a même jamais eu un seul cours de français.
Non préparés à l’intégration dans la société
Les documents judiciaires indiquent que ni M.Lowen ni Mme Wasserstein n’étaient préparés à s’intégrer dans la société québécoise lorsqu’ils ont quitté la communauté hassidique en 2010. Ils ont par ailleurs eu bien du mal à trouver du travail sans diplôme d’enseignement primaire ou secondaire.
Les avocats affirment que les problèmes ont été résolus
La requête initiale de 2016 soutenait par ailleurs que «ces écoles illégales existent toujours et des centaines d’élèves les fréquentent, au vu et su des autorités gouvernementales».
Lundi, les avocats du gouvernement et ceux de la communauté Tash ont fait valoir que ces problèmes avaient été depuis résolus. David Banon, un avocat représentant la communauté hassidique, soutient que Tash s’est conformé à la loi. Les réclamations dans ce procès «ne reflètent pas la réalité de la communauté Tash aujourd’hui», a soutenu Me Banon.
Le procès devrait débuter sous peu et durer environ deux semaines.