Dans un communiqué publié sur son site officiel, le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé mardi 11 février la découverte d’un camp terroriste sur les hauteurs de la région de Kasserine, dans le nord-ouest de la Tunisie à la frontière avec l’Algérie, où des équipements de fabrication d’explosifs et des mines artisanales ont été saisis.
«Suite à l’exploitation d’informations, l’unité spéciale de la Sûreté nationale de la région de Kasserine, en coordination avec la garde nationale, l’armée et les forces de lutte antiterroriste, a découvert un camp de terroristes au djebel Semmama, dans la zone nommée Chaâbet Oued Diar», indique le communiqué du ministère qui précise que «des mines de différentes tailles et des équipements servant à la fabrication d’explosifs ont été saisis». «Ces mines étaient destinées à être utilisées dans des attentats terroristes ciblés», précise la même source.
Coopération antiterroriste algéro-tunisienne
Ainsi, en plus d’une politique sécuritaire, une approche multidimensionnelle pour endiguer ce fléau, le Président Tebboune a fait savoir que «la lutte contre le terrorisme se poursuivra, en rendant opérationnels tous les mécanismes de lutte antiterroriste aux frontières». Il a affirmé par ailleurs que «la sécurité et la stabilité de la Tunisie et de l'Algérie étaient intrinsèquement liées», tout en soulignant la nécessité du «développement des zones frontalières et de la complémentarité économique entre les deux pays».
Un précédent de coopération
Il s'agissait pour l'Algérie de la frontière allant d’El Tarf à Tébessa, en passant par Souk Ahras, et pour la Tunisie, de la frontière couvrant les régions de Jendouba, Le Kef et Kasserine.
«Une partie de ces points de contrôle seront mobiles et assurés par des patrouilles militaires, tandis que d'autres seront fixes, et dont la mission consistera à surveiller les mouvements des groupes armés», avait-il été précisé.