«Les crickets sont entrés dans le pays aujourd'hui» dimanche, en provenance du Kenya, a précisé le ministre chargé de la région frontalière du Karamoja (nord-est) où les insectes ont été repérés, Moses Kizige.
The @FAO estimates that a swarm covering one square kilometer can eat as much food in a day as 35,000 humans. Farmers throughout #EastAfrica now face food shortages, as the plague consumes both crops in the field and in storage.#Locusts #locustinvasion pic.twitter.com/IpiW0qWIQx
— Global Change Institute (@WitsGCI) February 10, 2020
Des essaims de criquets ont dévasté l'approvisionnement alimentaire du Kenya, de l'Éthiopie et de la Somalie, et l'Organisation de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que la situation est la pire depuis vingt-cinq ans.
L'invasion de criquets a été déclarée «urgence nationale» en Somalie, dans l'une des régions les plus pauvres et les plus vulnérables du monde.
D'épais nuages de crickets affamés se sont répandus depuis l'Éthiopie et la Somalie jusqu'au Kenya, où la FAO a estimé qu'un seul de ces essaims couvrait une surface de 2.400 km2, la taille du Luxembourg.
Un tel essaim contiendrait quelque 200 milliards de criquets - et chacun dévore chaque jour l'équivalent de son propre poids (deux grammes), soit un total de 400.000 tonnes de nourriture. Il est capable de parcourir 150 km par jour et de ravager les moyens d'existence des populations rurales dans sa course effrénée pour se nourrir et se reproduire.
La FAO met en garde contre l'arrivée de criquets affectant toute une région.
Si le phénomène s'aggrave, sur un an ou plus, il devient une «invasion» de criquets.
Il y a eu six «invasions» de criquets au XXe siècle, dont la dernière s'est produite en 1987-89.