Des villes instaurent des zones «sans idéologie LGBT» en Pologne – image

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Une enquête de Ouest-France a calculé qu’en Pologne 88 comtés, districts ou municipalités se sont déclarés zones sans idéologie LGBT, et ce malgré une résolution adoptée par le Parlement européen dénonçant le discours de haine envers les personnes «LGBTI». Des chercheurs associent la montée de l’homophobie au parti conservateur au pouvoir.

Depuis le début de l’année 2019, des dizaines de comtés et de municipalités polonais se sont affirmés comme des zones libres de toute idéologie «LGBTI». Presque toutes ces zones et régions sont situées dans le quart sud-est de la Pologne, la région la plus conservatrice du pays, rapporte la correspondante de Ouest-France.

Inquiet de cette situation, le Parlement européen a adopté le 18 décembre 2019 une résolution dénonçant la discrimination publique et le discours de haine à l’égard des personnes «LGBTI» en Pologne.

Cependant, depuis, rien n’a changé et beaucoup sont préoccupés par les risques d’agression croissants contre les personnes «LGBTI». Afin de l’illustrer, plusieurs chercheurs ont élaboré une carte intitulée «l’atlas de la haine» qui montre 88 municipalités, comtés, districts, villes qui ont adopté des résolutions locales encourageant les élus «à s’abstenir de toute action visant à encourager la tolérance à l’égard des personnes "LGBTI".»

​La cause est-elle liée au parti au pouvoir?

«Le processus d’adoption des résolutions locales est très directement lié aux élections. Nous avons observé deux pics: en mai-juin lors des élections au Parlement européen et pendant le mois des fiertés, et aux élections d’octobre au Parlement national. Mes premières observations montrent que la majorité écrasante des conseillers votants est issue du parti PiS», a expliqué au HuffPost Jakub Gawron, l’un des co-auteurs de cette carte.

Ce parti conservateur au pouvoir a ciblé la communauté LGBT lors des élections parlementaires d’octobre 2019. Ce sont surtout les élus locaux issus de la majorité qui votent ces résolutions pour exclure les personnes «LGBTI». Même si les textes n’entrent pas en vigueur, ils créent un climat de haine et promeuvent des discours jugés homophobes.

 

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