32 médecins-chefs de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière ont démissionné ce mardi 4 février de leurs fonctions administratives pour dénoncer le manque de moyens.
Réunis devant l'édifice, les médecins ont formé la phrase «Sauvons l'hôpital» pendant cette action collective.
«Il y a eu une rencontre, on a remis nos démissions à la direction du groupe hospitalier. On est 32 démissionnaires, mais ce matin il y a eu encore des démissions qui sont arrivées, dont ce n’est qu’une première salve, il y en aura sûrement d’autres», indique Agnès Hartemann, chef du service de diabétologie à La Pitié.
Elle note que les médecins démissionnaires bénéficient d’un soutien de toute la communauté médicale et hospitalière.
«Vous voyez, on est soutenus, ce qui nous fait très plaisir, c'est qu'on n'est pas isolés. On est soutenus par nos équipes»
— Sputnik France (@sputnik_fr) February 4, 2020
Agnès Hartemann, chef de service à la Pitié sur le soutien de ses collègues et sur les revendications auprès du gouvernementhttps://t.co/9NzPqcOobu pic.twitter.com/nxjqFkIEAa
«On n’est pas isolé, on est soutenu par nos équipes, par toute la communauté médicale et hospitalière. Nous faisons partie d’un grand mouvement de démissions actuel. C’est pour que le gouvernement accepte enfin de négocier sur nos quatre revendications qui sont un budget de l’hôpital à l’équilibre, des salaires décents pour le personnel, de rouvrir des lits où c’est nécessaire et puis d’associer les médecins, les soignants et les usagers à la gouvernance».
Les médecins de la Pitié-Salpêtrière ont profité de leur action pour appeler à une grande manifestation le 14 février.
Remise de notre démission collective de chefs de service/ responsables d’unités demain mardi 4 février à 12h15 (hôpital de la Pitié-Salpêtrière) à la Direction de APHP-Sorbonne Université. Patients, familles, professionnels de santé,journalistes, Venez ! Sauvons l’hôpital public!
— francis berenbaum (@Larhumato) February 3, 2020
Il y a un mois, le 14 janvier, plus de 1.200 médecins avaient annoncé leur intention de démissionner, rappellent les médias.
«L'hôpital doit être réformé, mais il n'y a pas de grande réforme possible sans moyens», avaient déclaré les médecins signataires d'une lettre adressée à la ministre de la Santé Agnès Buzyn et publiée par La Libération.