Invitée le 2 février sur le plateau de l'émission Dimanche en politique de France 3, Ségolène Royal a livré sa vision sur l’affaire Mila, l’adolescente française menacée de mort sur Internet pour ses critiques contre l’islam.
Une question de «respect»
Mme Royal a notamment indiqué que «critiquer une religion, ça n'empêche pas d'avoir du respect, ça n'empêche pas d'avoir de l'éducation, de la connaissance, d'être intelligent par rapport à ce qu'on dit, et certainement pas d'ériger une adolescente qui manque de respect comme le parangon de la liberté d'expression».
.@RoyalSegolene il y a une liberté de critiquer les religions mais ne partage pas #JeSuisMila
— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) February 2, 2020
"Je refuse de poser le débat sur la #laicite à partir des déclarations d'une adolescente de 15 ans considérée comme le parangon de la liberté d'expression"
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«Une adolescente, qui est peut-être encore en crise d'adolescence, si elle avait dit la même chose sur son enseignant, sur ses parents, sur sa voisine, sur sa copine, qu'est-ce qu'on aurait dit? On aurait dit simplement: "un peu de respect"», a-t-elle affirmé.
L’ancienne ambassadrice des Pôles a également expliqué qu'elle n'aurait «absolument pas» partagé le hashtag #JeSuisMila pour la soutenir.
Menacée de mort
Durant un live sur son compte Instagram le 19 janvier, la lycéenne Mila, âgée de 16 ans, a parlé de son attitude vis-à-vis de la religion, en particulier de l’islam. Elle a dû par la suite affronter une campagne de haine contre elle et même des menaces de mort. Le hashtag #JeSuisMila a ensuite été lancé pour la soutenir.
La lycéenne a par la suite présenté ses excuses sur Twitter, expliquant qu'elle ne voulait «offenser personne» et qu'elle avait «parlé trop vite», «l'erreur» étant «humaine». Le parquet de Vienne a ouvert deux enquêtes. L’une visera l’adolescente pour «provocation à la haine raciale». L’objectif de la seconde est de retrouver les auteurs des menaces de mort.