Lycée Bourdelle de Montauban, lycée Clément-Marot de Cahors, lycée Alphonse-Daudet de Nîmes: dans plusieurs établissements à travers la France, des professeurs grévistes disent avoir fait face à des menaces de sanctions de la part de leurs rectorats, informe Le Monde.
«En 30 ans de syndicalisme, je n’avais jamais reçu une lettre comme celle-là», affirme-t-il.
Le même courrier a été envoyé à cinq autres enseignants du lycée Bourdelle et neuf du lycée Clément-Marot de Cahors.
«Il convenait de distinguer le droit de grève du fait de pénétrer dans l’enceinte d’un lycée pour perturber un examen», a indiqué au Monde le rectorat de Toulouse.
«On n’a insulté personne. On a tous très peur, et on ne se sent plus du tout respectés dans nos opinions», a indiqué pour sa part l’enseignant.
Le rectorat renonce à engager des sanctions à Nîmes
Pour avoir refusé l’organisation des E3C dans leur établissement, une vingtaine de professeurs du lycée Alphonse-Daudet de Nîmes ont eux aussi reçu un courrier du rectorat de Montpellier.
Plainte déposée
À Clermont-Ferrand, l’Éducation nationale a décidé de porter plainte. Une enquête a été ouverte contre cinq participants au blocage du lycée Blaise-Pascal pour «infraction d’intrusion non-autorisée dans un établissement d’enseignement».
Parmi ces personnes figurent deux enseignants, deux étudiants et un lycéen, a indiqué au Monde le parquet de Clermont-Ferrand ajoutant que l’affaire pourrait aller jusqu’au tribunal si les personnes «refusent de s’expliquer».
Le 28 janvier, une intersyndicale enseignante CGT-FO-SNES-SUD a dénoncé dans un communiqué des «pressions» et des «menaces» vis-à-vis des enseignants et lycéens opposés à la tenue des E3C, et souligne une «criminalisation de l’action syndicale».