Pour La Folle Journée, consacrée cette année exclusivement à l’œuvre de Beethoven, pour marquer le 250e anniversaire de la naissance du compositeur, c’est un franc succès: les organisateurs annoncent qu’avec plus de 140.000 billets vendus, le festival musical a battu son record de fréquentation.
Les collectifs de la philharmonie de Ekaterinbourg sont des habitués de La Folle Journée. La tradition remonte à 2007, et le chœur philharmonique a débarqué en France cette année pour la troisième fois.
«La musique russe est une partie importante de la culture mondiale, et la performance de notre chœur est d'un grand intérêt en tant que porteuse de cette culture», confirme à Sputnik Andreï Petrenko, le directeur artistique de l’ensemble.
Mais cette année, les organisateurs font appel aux plus hautes performances du collectif, pour assurer cinq concerts de la pièce centrale de la représentation des artistes du chœur philharmonique de Ekaterinbourg, la Symphonie n°9 de Beethoven, «une des œuvres les plus grandioses del'Histoire, qui exprime les hauts idéaux de l'être humain, assoiffé d'humanisme et de liberté».
Le chœur a interprète la partie chantée de la grande finale, rédigée d'après le texte de l'Ode à la joie de Friedrich von Schiller, trois fois selon les transcriptions de Franz Liszt, de Richard Wagner et de Friedrich Kalkbrenner pour piano et le chœur, sous la direction d'Andreï Petrenko, et deux fois en version symphonique complète avec le chœur de l'Orchestre national des Pays de la Loire, sous la direction de Pascal Rophé.
«Chaque transcription reflète les caractéristiques de style de chaque compositeur. C'est l’interprétation de trois transcriptions qui nous permet de comparer les visions de ces compositeurs de la célèbre œuvre de Beethoven», nous précise Andreï Petrenko.
La société philharmonique de Sverdlovsk participe régulièrement au programme culturel des Saisons russes. L’année dernière, c’était l’Allemagne, cette année la France. Et on reparle de la «diplomatie culturelle entre la Russie et le pays hôte».
«Sans aucun doute, l'échange culturel est au-dessus de toute politique. C’est précisément cet échange qui contribue à un bon climat international», assure Andrei Petrenko.
Et les propos du chef du chœur sont confirmés au moment de l’annonce du thème de la 27e édition de La Folle Journée. L’année prochaine, elle sera consacrée aux «compositeurs russes». On attend également le programme d’une «édition étrangère» de La Folle Journée nantaise, en juillet prochain à Ekaterinbourg.