Depuis le début de la propagation du coronavirus chinois, les masques de protection font l’objet d’une forte demande. Leur port est en effet capable de diminuer le risque de contamination, mais ne garantit pas une protection complète contre le virus, explique dans une interview accordée à Sputnik Vladislav Litatchevski, infectiologue du plus grand hôpital d’Israël Chaim Sheba.
«L’utilisation d’un masque ne garantit pas une protection à 100%. Il baisse le risque de contagion. Les capacités protectrices d’un masque dépendent d’une série de facteurs: à quel point le tissu est poreux et quelles particules il est capable de laisser passer», a-t-il indiqué.
Le médecin a conseillé d’éviter dans la mesure du possible de fréquenter des lieux publics, dont les marchés aux animaux, de ne pas se rendre en Chine et d’observer des mesures d’hygiène.
Des spécialistes de l’entité de contrôle sanitaire russe, Rospotrebnadzor, ont de leur côté appelé à ne pas porter les masques jetables plus de trois heures et de les changer régulièrement, sans oublier de se laver les mains.
Un virus génétiquement nouveau
«Ce nouveau virus est génétiquement nouveau. Dans une certaine mesure, il est apparenté aux deux coronavirus principaux qui, ces derniers 20 ans, se sont trouvés au centre de l’attention en raison de leur gravité. Il s’agit du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) et de sa variété MERS (Syndrome respiratoire du Moyen-Orient), qui en 2003 et un peu plus tard ont provoqué l’explosion du nombre de malades», a-t-il fait savoir.
Le médecin a rappelé que les deux virus avaient touché 8.000 et 2.500 personnes respectivement, le taux de mortalité se situant entre 10 et 30.
«Il s’agit actuellement d’un nouveau coronavirus qui apparemment ressemble à ces virus, mais au point où nous en sommes, aucune information concrète concernant l’étiologie du virus n’est disponible», a-t-il ajouté.
Urgence internationale
Près de 12.000 personnes ont été contaminées en Chine continentale où 259 malades sont morts, selon le dernier bilan officiel du 1er février.
La quasi-totalité des décès ont eu lieu dans la région du Hubei, berceau de la contagion.