La tête d’un pompier a été percutée par un projectile lors de la manifestation du mardi 28 janvier. Une séquence largement partagée sur Internet le montre juché sur un véhicule de la police de type canon à eau après avoir franchi un mur mobile des forces de sécurité.
Puis, assis sur l'avant du camion, face à ses collègues, le pompier allume un fumigène et lève les bras. Soudain, un projectile venant de sa gauche percute son crâne. Le manifestant s’écroule et perd conscience avant de réussir à se rasseoir quelques secondes plus tard. Il descend du mur mobile avec difficulté, aidé par ses collègues.
Contacté par CheckNews, le journaliste Brice Ivanovic qui était sur place estime qu’il s'agit bien d'un tir de LBD 40. Il raconte que «le pompier est monté sur la barricade, un collègue lui passe un fumigène et puis il se prend le tir de LBD».
Sur sa vidéo, on distingue un son qui ressemble fortement à celui d'un tir de LBD.
Un pompier grimpe sur le canon à eau. Tir de LBD.#PompiersEnColere #manifestation pic.twitter.com/HtBwRcpeTf
— Brice Ivanovic (@bi1192) January 28, 2020
Le journaliste Charles Baudry a lui aussi filmé la scène. Il confirme à CheckNews avoir vu le tir dans la tête.
🔴Plus tôt dans la journée, un #pompier qui était sur le canon à eau, se prends un projectile en pleine tête (il semble de cela soit un #LBD), l’assommant durant quelques secondes. #PompiersEnColère #Paris #greve #greve28janvier #pompiers #FRA pic.twitter.com/Lkbwgx7OI0
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) January 28, 2020
La Préfecture de police n’a pas encore répondu aux sollicitations de Libération.
La manifestation des pompiers
Les pompiers professionnels ont manifesté dans les rues de Paris le 28 janvier pour réclamer une revalorisation de leurs conditions de travail, ainsi que l'augmentation et l'harmonisation de la prime de feu.
À cette occasion, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l'ordre et les pompiers équipés de casques et de tenues ignifugées. Les forces de l'ordre ont dû utiliser un canon à eau, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser les pompiers qui tentaient de forcer un barrage métallique de police érigé pour empêcher un éventuel blocage du périphérique.
Les conséquences des heurts
Sur Twitter, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP police-FO, a également fait part des cas de deux policiers brûlés par des tirs de mortiers. Un autre aurait reçu un mélange de Dakin (un antiseptique) et d’eau de Javel dans les yeux.