Un nouveau bilan établi ce mardi 28 janvier fait état de 106 morts en Chine et de plus de 4.500 cas confirmés de contamination au coronavirus, tandis qu’une cinquantaine de malades ont été répertoriés dans une douzaine de pays en Asie, en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.
Jusqu’ici, le coronavirus a provoqué des décès uniquement en Chine et chez les malades dans une situation de vulnérabilité.
«Je voudrais faire remarquer que, selon les données officielles et les statistiques, parmi les malades qui ont contracté le virus, 80% ont plus de 60 ans», a déclaré le 27 janvier à la presse la directrice de l'Agence russe de protection des consommateurs (Rospotrebnadzor) Anna Popova.
Elle a précisé en outre que tous les malades «présentaient des comorbidités», ces maladies qui en accompagnent d'autres.
Il y a quelques jours, Jean-Claude Manuguerra, responsable de la cellule d'intervention biologique d'urgence à l'Institut Pasteur, avait lui aussi indiqué au Parisien que les personnes décédées étaient surtout des «patients âgés, souffrant de comorbidités ou plus jeunes, mais malades, immunodéprimés». Pour illustrer ses propos, il avait comparé le virus à «une baffe».
«Si vous êtes bien portant, vous restez debout sinon elle vous met à terre.»
Toutefois, certains cas posent problème.
Des victimes et malades bien plus jeunes
Les 23 premières personnes décédées dans le Hubei, point de départ de l’épidémie, étaient majoritairement des hommes entre 48 et 89 ans: dix avaient au moins 80 ans, quatre plus de 70 ans, sept avaient la soixantaine, une la cinquantaine et une était âgée de 48 ans, avaient précédemment détaillé Les Échos.
Par ailleurs, concernant les cas de contamination, Anna Popova a annoncé que le coronavirus avait été diagnostiqué chez deux adolescents de moins de 15 ans.
Des chiffres sous-estimés?
Entretemps, des chercheurs hongkongais ont établi des modèles mathématiques dont il ressort que le nombre de cas est supérieur à celui qui est cité par les autorités officielles.
Avec les personnes qui sont en période d’incubation et qui ne présentent par conséquent pas de symptômes pour le moment, «le chiffre approchait les 44.000» au 25 janvier, a indiqué l’un d’eux.
Selon lui, le nombre d'infections pourrait doubler tous les six jours pour atteindre un pic en avril et mai dans les zones déjà confrontées à l’épidémie.