Cédric Villani, député LREM de l'Essonne, «a indiqué sa rupture avec le Président de la République et qu'il quittait La République en marche. Je crois que les propos sont clairs et donc moi je demanderai mercredi soir à mon bureau exécutif d'acter le fait que Cédric Villani n'est plus adhérent de La République en marche», a déclaré M.Guerini sur Radio Classique.
Cédric Villani, pressé par Emmanuel Macron de se «rapprocher» du candidat LREM officiel Benjamin Griveaux, a opposé dimanche soir une fin de non-recevoir au Président de la République en «maintenant sa candidature librement».
«Entre l'appartenance à un appareil politique et l'engagement pour la ville qui m'a fait, je choisis de rester fidèle aux Parisiennes et aux Parisiens en maintenant ma candidature librement», a-t-il déclaré, actant «une divergence majeure» avec le chef de l'État.
«Il indique qu'il choisit sa liberté, je crois qu'il faut faire preuve de responsabilité, a réagi M.Guerini. Je le regrette. Depuis des semaines, j'appelle à avoir la main tendue, à essayer de construire un rassemblement pour Paris, je fais le constat qu'il s'est mis en rupture et avec le Président de la République et avec le mouvement fondé par le Président de la République. Au fond, maintenant les choses sont claires.»
Selon une étude Odoxa-CGI pour Le Figaro parue dimanche, Benjamin Griveaux recueille 16% des intentions de vote au premier tour et Cédric Villani 10%, loin derrière Anne Hidalgo (23%) et Rachida Dati (20%).
Sur RMC et BFM TV, Benjamin Griveaux a pour sa part annoncé qu'il appellerait M.Villani lundi après-midi pour lui dire que sa «porte resterait toujours ouverte» pour «rassembler le plus largement possible ceux qui veulent un changement à la politique d'Anne Hidalgo».