Un policier soupçonné de radicalisation serait apparenté à l’un des tueurs du Bataclan

© SputnikLe Bataclan au centre des hommages aux victimes des attentats du 13 novembre trois ans après le drame qui a frappé la France et cette salle, 13 novembre 2018
Le Bataclan au centre des hommages aux victimes des attentats du 13 novembre trois ans après le drame qui a frappé la France et cette salle, 13 novembre 2018  - Sputnik Afrique
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Un fonctionnaire qui était en poste à l’accueil d’un commissariat de Seine-Saint-Denis a été signalé pour radicalisation et son cas sera évalué par la nouvelle commission interministérielle. Selon les informations de France Inter, il est «apparenté à l'un des tueurs du Bataclan» par son épouse et risque la radiation.

La commission interministérielle chargée des cas de suspicion de radicalisation dans la fonction publique a été saisie pour le cas d’un agent administratif. Celui-ci travaillait à l’accueil d’un commissariat dans le sud de la Seine-Saint-Denis, mais se trouve en congé maladie depuis trois ans pour dépression, raconte France Inter. En cause, son lien familial, du côté de sa femme, avec l’un des tueurs du Bataclan, dont tout le commissariat était au courant.

L’homme présentait également plusieurs signes de radicalisation.

Il «refusait d'être dans un bureau avec des femmes», a affirmé l’un de ses anciens supérieurs, interrogé par le média. «On a su très vite qu'il fréquentait deux mosquées très rigoristes du département», a-t-il encore indiqué, ajoutant que le fonctionnaire prenait une heure pour faire sa prière au commissariat.

Mais c’est un autre élément qui a conduit à son signalement. «Un jour, alors qu'il était à l'accueil, il n'a pas fait remonter comme il aurait fallu un signalement sur un possible départ en Syrie», a expliqué le commissaire. «À part un signalement, on ne sait pas ce qu'on peut faire. Est-ce que l'on peut vraiment suspendre un policier parce qu'il est musulman?», a-t-il interrogé.

Police française - Sputnik Afrique
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Son cas est étroitement surveillé

Depuis son départ, le fonctionnaire a fait l’objet d’une surveillance «très serrée» mais son dossier n’a jamais été transmis au parquet national antiterroriste. Il n’a en effet présenté aucun signe de radicalisation violente ou d’apologie du terrorisme. Par ailleurs, malgré son lien familial problématique, aucun contact avec une organisation terroriste n’a été prouvé.

La tâche de la commission interministérielle sera de déterminer si l’agent doit être radié de ses fonctions. Comme le rappelle France Inter, elle pourra s’appuyer sur l’article 114.1 du Code de la sécurité intérieure pour analyser les enquêtes administratives, y compris dans la sphère privée, et pour détecter toute forme de radicalisation religieuse qui sont en contradiction avec les valeurs et l’exercice de sa fonction dans la police.

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