Coronavirus: prendre la température dans les aéroports est «un symbole qui ne sert à rien», selon Agnès Buzyn

© AFP 2023 ALAIN JOCARDAgnès Buzyn
Agnès Buzyn - Sputnik Afrique
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Malgré la propagation rapide du coronavirus et déjà trois malades sur son territoire, la France continue d’accueillir des avions en provenance de Chine. Certains passagers ont jugé «léger» le dispositif de contrôle aux aéroports, notamment l’absence de portiques thermiques. Une mesure jugée néanmoins inutile par la ministre de la Santé.

Des avions atterrissent toujours à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle depuis Pékin, Hong Kong ou Shanghai. À leur arrivée, les passagers s’étonnent du «faible» dispositif mis en place, selon des reportages des médias français. Ils doivent remplir un formulaire, sont brièvement informés des mesures à prendre en cas de symptômes, répondent à quelques questions du personnel médical et sont ensuite libres de s’en aller.

«Ils n’ont pas contrôlé la température, tout le monde est passé. J’arrive de Chine, je suis potentiellement porteur du virus, il n’y a pas plus de contrôle que ça, je pensais qu’il y en aurait un petit peu plus», s’est étonné un homme au micro de LCI.

Tous les passagers portaient cependant des masques, distribués en Chine au moment de l’embarquement.

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«Un symbole qui ne sert à rien»

Interrogée lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a expliqué que les mesures comme les portiques thermiques mis en place aux frontières chinoises étaient en fait jugées «facultatives» par l’OMS. «C’est une fausse sécurité. C’est un symbole qui ne sert à rien, à part faire plaisir à la population», a-t-elle assuré.

Selon le dernier bilan publié dimanche 26 janvier, le coronavirus a contaminé environ 2.000 personnes, toutes en provenance de Chine, et 56 sont décédées. En France, trois cas ont été recensés, un à Bordeaux et deux à Paris. Les contaminés se portent bien, selon la ministre, qui n’écarte pas la possibilité de nouveaux cas.

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