C’est pendant la marche aux flambeaux contre la réforme des retraites organisée dans le centre-ville de La Roche-sur-Yon, en Vendée, qu’une manifestante a été violemment projetée au sol par un coup de pied au ventre assené par un policier. La vidéo de la scène a été largement relayée sur les réseaux sociaux.
Un manifestant, témoin de la scène, a raconté, cité par Actu, le déroulement des faits.
«C’est parti d’un contrôle d’identité. La police est arrivée sur un manifestant avec force. Nous avons demandé ce qu’il se passait. On nous a dit que c’était un contrôle d’identité. Puis la dame s’est approchée du policier et elle a pris un coup de pied.»
Plusieurs manifestants ont laissé éclater leur colère et il y a eu «quelques altercations verbales», a-t-il précisé.
La vidéo a été notamment relayée par la conseillère municipale Audrey Harel, qui a qualifié l’incident de «violence policière gratuite».
Vidéo de la #ViolencePolicière gratuite hier soir à #LRSY ( voir publication précédente ) lors du rassemblement pacifique et déclaré contre les #retraites
— Audrey Harel (-Casanove) (@AudreyHarelLRSY) 24 janvier 2020
Et ça, c'est après qu'une voiture a foncé dans la foule,... https://t.co/u1A8DahR9E
Toutefois, les représentants de la police livrent une autre version des faits.
Un autre point de vue
Laurent Dufour, directeur départemental de la sécurité publique de la Vendée, a relativisé les faits.
«C’est effectivement du pied qu’est repoussée la manifestante, car ce policier a les deux mains occupées par le LBD [le lanceur de balles de défense, ndlr]», a-t-il indiqué cité par Ouest-France.
La femme était, selon lui, «fortement alcoolisée» et «n’avait pas à venir dans l’endroit où elle était, surtout à proximité d’un LBD». Il a rappelé «qu’un secteur de sécurité était en place pendant le contrôle d’identité» et que la manifestante s’était déjà vu interdire «plusieurs fois verbalement de s’approcher».
Le syndicat de police Alliance a également affirmé que le policier n’avait fait que respecter la procédure.
«La dame intervient dans le cadre d’un contrôle d’identité. Le policier a les mains prises par son arme de défense (LBD), elles sont posées sur son torse […]. Il ne faisait que sécuriser le cercle du contrôle d’identité. Sa réaction est proportionnée à l’attitude provocatrice de la personne», a-t-il précisé cité par Actu.