Le mouvement de contestation qui agite le Liban depuis plus de trois mois et réclame une refonte du système politique du pays ne faiblit pas et l’approbation mardi 21 janvier par le Président Michel Aoun d’un nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Hassan Diab a même provoqué une nouvelle vague de protestation massive dans les rues de la capitale.
#SputnikVidéo | À #Beyrouth, la police a usé de gaz #lacrymogène contre les manifestants qui protestent depuis que le nouveau gouvernement a été présenté mardi au Président Michel Aoun
— Sputnik France (@sputnik_fr) 22 janvier 2020
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Des groupes de protestataires ont simultanément barré les rues avec des pneus en feu dans plusieurs quartiers de Beyrouth. Des routes dans d’autres villes et de grandes artères du pays ont également été bloquées. Des patrouilles militaires et des gendarmes s’appliquent à les débloquer et à ramener le calme.
Les manifestants dénoncent l’appartenance d’une manière ou d’une autre aux partis au pouvoir des ministres nouvellement désignés et le fait qu’ils ont travaillé auparavant dans des ministères sous d’autres gouvernements.
Le nouveau gouvernement comprend 20 ministres technocrates, contre 30 au sein de l’ancien cabinet de Saad Hariri. Cinq femmes font partie du gouvernement d’Hassan Diab.
Les portefeuilles ministériels ont été répartis entre les confessions comme suit: quatre pour les maronites, trois pour la communauté orthodoxe, deux pour les catholiques, quatre pour les chiites, quatre pour les sunnites, un pour les Arméniens et deux pour la population druze.
La contestation ne s’essouffle pas
Le Liban est en proie à l’une des pires crises socio-économiques et financières depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Le pays vit depuis le 17 octobre au rythme d’un mouvement de contestation inédit contre l’ensemble de la classe dirigeante, accusée de corruption et d’incompétence, ayant entraîné la démission le 29 octobre du gouvernement de Saad Hariri.