Des documents, gardés secrets pendant plusieurs décennies et concernant la libération du camp de concentration nazi d’Auschwitz (Oswiecim), ont été déclassifiés par le Service fédéral de sécurité russe (FSB) en prévision de la Journée de mémoire des victimes de l’Holocauste, a annoncé la chaîne de télévision russe NTV.
Il s’agit principalement de procès-verbaux des interrogatoires d’anciens gardiens d’Auschwitz. Les documents contiennent des schémas des chambres à gaz, des descriptions détaillées des traitements réservés aux détenus, ainsi que des informations sur des soldats et officiers SS arrêtés par l’armée soviétique, dont plusieurs Polonais, selon la chaîne.
Des Polonais parmi les gardiens
Un dossier est consacré à un certain Alfred Skrzypek, originaire de la ville silésienne de Krolewsko Huta (aujourd’hui, Chorzow), qui a été arrêté sur le territoire du camp, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie. Alfred Skrzypek a avoué avoir lui-même torturé des détenus, y compris des compatriotes.
Les discussions sur le nombre de personnes mortes à Auschwitz avant sa libération par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, durent depuis plusieurs décennies. Selon un document déclassifié par le FSB, «les hitlériens ont exterminé plus de 4 millions de citoyens d’URSS, de Tchécoslovaquie, de Pologne et d’autres pays durant la période d’existence» de ce camp.