Sibeth Ndiaye «refuse qu'on jette l'opprobre» sur la police, mise en cause dans des incidents violents ces derniers mois, en particulier lors des manifestations, a affirmé dimanche 19 janvier la porte-parole du gouvernement.
«Il y a beaucoup de saisines, beaucoup d'enquêtes qui sont en cours actuellement, de transmissions au parquet qui ont été réalisées. C'est le cours de la justice française. Je refuse qu'on jette l'opprobre sur nos policiers, parce que ce sont des hommes et des femmes qui font un travail de très grande qualité», a plaidé Mme Ndiaye sur BFMTV.
Sibeth Ndiaye réagit aux violences dans les manifestations: "Je refuse que l'on jette l'opprobre sur nos policiers" pic.twitter.com/6FBZQ07fjm
— BFMTV (@BFMTV) January 19, 2020
La porte-parole a aussi souligné que «depuis une grosse quinzaine d'années dans ce pays, à chaque fois qu'il y a un mouvement social, il y a une forme de radicalisation». «Cela doit nous interroger collectivement», a-t-elle insisté.
Mme Ndiaye était interpellée sur les critiques largement partagées par les oppositions, selon lesquelles le gouvernement a une part de responsabilité dans les tensions sociales. «C'est comme si on disait que nous organisons l'insurrection à l'intérieur du pays parce que nous faisons des réformes. On marche sur la tête!», a-t-elle réagi.
Homme plaqué au sol
Une enquête judiciaire a été ouverte dimanche après la diffusion de vidéos montrant un homme au visage ensanglanté se faire frapper au sol par un policier lors de son interpellation en marge de la manifestation des Gilets jaunes samedi à Paris.
Cette nouvelle enquête est ouverte alors que le président Emmanuel Macron a réclamé au ministre de l'Intérieur des «propositions» rapides «pour améliorer la déontologie» des forces de l'ordre.