Des carences au sein de la plus grande division de réserve de Tsahal ont été révélées dans un rapport d’audit autorisé à la publication le 18 janvier et diffusé par la chaîne israélienne i24news.
Le document constate une importante pénurie de véhicules pour le transport du matériel et des forces en manœuvre, le manque de personnel médico-logistique et la faible disponibilité de blindés dans la 319e division de Tsahal.
«Au Centre national de formation, 155 combattants manquent dans l’armement, le renseignement, l’entretien et la médecine. Il manque aussi des zones d'entraînement. Tout imprévu, toute panne de courant empêchent l’entraînement», indique un officier supérieur dans un courrier repris par le journal.
Ainsi, le manque de matériel ne permet pas aux soldats de s’entraîner en conditions réelles.
En outre, le rapport d’audit constate que les formateurs des combattants et officiers ignorent les changements majeurs sur les champs de bataille et les schémas de combat des forces de défense israéliennes.
L’armée rétorque
Le journal publie également la réponse de Tsahal à ce constat.
«Le document rédigé il y a trois ans ne représente pas l'état actuel des choses. Des améliorations significatives ont été apportées à la branche terrestre dans de nombreux domaines. Tsahal continuera d'investir dans l'amélioration et le ciblage de la formation opérationnelle.»
Or, en 2003 déjà, un rapport dénonçait le manque de préparation des forces terrestres, ce qui a été confirmé en 2017 dans une lettre rédigée par un officier.
Les exemptions d’armée en hausse
Un autre problème de Tsahal est cité ce 19 janvier par le journal Yediot Aharonot et repris par i24news.
Selon les statistiques de Tsahal, 32,9% des hommes bénéficient d'une exemption d'armée, tandis que 15% des soldats ne finissent pas leur service, ce qui fait que presque la moitié des Israéliens ne vont pas jusqu’au bout de leur service militaire. Cette tendance est encore plus marquée chez les femmes: 44,3% des Israéliennes étant exemptées du service.
À titre de comparaison, le journal rappelle qu’en 2007, un quart des hommes ne faisaient pas l’armée, contre 30% l'année dernière.