Trump raconte la frappe contre Soleimani: un compte à rebours et puis «boum»

© REUTERS / Ebrahim NorooziHardline protesters chant slogans while holding up posters of Gen. Qassem Soleimani in front of British Embassy in Tehran, Iran, Sunday, Jan. 12, 2020
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Le jour de la mort de Qassem Soleimani, Donald Trump surveillait les déplacements du général, à un certain moment un compte à rebours a été déclenché avant que la frappe ne soit réalisée, a-t-il déclaré intervenant devant des donateurs du Parti républicain.

Des caméras «à des kilomètres dans le ciel», un compte à rebours et puis «boum»: le Président américain a raconté les derniers instants du général iranien Qassem Soleimani, tué par l'armée américaine. Ce récit, le Président Trump l'a livré vendredi soir à des donateurs du Parti républicain réunis dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, pour l'un des nombreux dîners privés de levée de fonds qu'il enchaîne.

La chaîne CNN a diffusé samedi un enregistrement sonore qu'elle s'est procuré, dans lequel on entend le milliardaire parler du haut gradé des Gardiens de la révolution, éliminé le 3 janvier à l'aéroport de Bagdad avec le chef du groupe armé chiite irakien Kataeb Hezbollah Abou Mehdi al-Mouhandis.

«Il était censé être invincible», a-t-il lancé.

«Deux pour le prix d'un»

Selon lui, avant la frappe qui l'a visé dans la capitale irakienne, «il disait des mauvaises choses sur notre pays». «Il disait, genre, "nous allons attaquer votre pays, nous allons tuer vos gens". J'ai dit: "combien de temps est-ce qu'on doit encore l’écouter?"».

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Donald Trump a ensuite reproduit la scène, imitant les militaires qui s'adressaient à lui alors qu'il suivait l'opération en simultané depuis les États-Unis.

«Ils ont dit: "Monsieur -et vous savez, ça vient de caméras à des kilomètres dans le ciel. Ils sont ensemble, Monsieur [...]. Ils ont deux minutes et 11 secondes à vivre. Ils sont dans la voiture. Ils sont dans un véhicule blindé qui est en marche. Monsieur, ils ont environ une minute à vivre, Monsieur... 30 secondes, 10, 9, 8..." Et puis soudain, "boom". "Ils ne sont plus là, Monsieur."»

Le chef de l’État s'est réjoui d'en avoir éliminé «deux pour le prix d'un», Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis.

Il a reconnu que la frappe avait «secoué le monde», mais, a-t-il affirmé, «il méritait qu'on le frappe durement». «Parce qu'il était méchant, il a tué [...] des centaines de milliers de personnes et des milliers d'Américains», a-t-il ajouté au sujet du général iranien.

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