«Désirs de France, avenir de la planète», cette association, construite sur l'ossature de sa fondation «Désirs d'avenir pour la planète», se veut «un laboratoire d'idées» pour «une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen».
Selon le Figaro, l'association de l'ex-candidate PS à la présidentielle de 2007 pourrait se transformer à terme en parti politique dans la perspective de la présidentielle de 2022.
«Il ne faut pas accélérer les étapes, on repart de la base, il faut voir si on arrive à fédérer, si on soulève une attente», a nuancé auprès de l'AFP Mme Royal. «Il faut desserrer l'étau du face-à-face imposé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen», a cependant ajouté celle qui n'a pas exclu, à plusieurs reprises ces derniers mois, de se présenter en 2022 si les circonstances s'y prêtent.
Mme Royal va officiellement lancer sa nouvelle association jeudi prochain à Marseille, aux côtés de la sénatrice de gauche Samia Ghali, dans le cadre de sa tournée pour soutenir les candidats aux municipales de mars.
«Nous allons organiser des universités populaires au printemps. La première portera sur le thème du financement du modèle social», a-t-elle précisé.
Mme Royal est visée par une enquête préliminaire du parquet national financier sur l'usage fait des moyens qui étaient mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles.
Par ailleurs, l'exécutif lui reproche ses multiples critiques contre la politique gouvernementale et l'avait sommée d'y mettre un terme sous peine de lui retirer son ambassade.
Le Conseil des ministres du 24 janvier devrait examiner sa situation, selon une source proche du gouvernement. Mais l'ancienne ministre a préféré prendre les devants.
Dans une note diplomatique datée de vendredi et dont l'AFP a obtenu une copie, Mme Royal confirme qu'elle quitte ses fonctions en faisant part de toute sa «reconnaissance pour le travail accompli en commun au service de cet enjeu majeur que constituent les pôles».