La Tunisie a annoncé qu'elle ne participerait pas à la conférence internationale sur la Libye voisine prévue dimanche à Berlin pour tenter de relancer le processus de paix, après avoir été conviée en «retard» par l'Allemagne.
Selon un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères publié samedi, «au vu du retard de l'invitation et de l'absence de participation de la Tunisie aux préparatifs de la conférence», le pays ne participera pas au sommet international, organisé sous l'égide de l'Onu.
Tunis a néanmoins remercié la chancelière allemande Angela Merkel d'avoir convié vendredi 17 janvier le Président tunisien Kaïs Saïed, selon la même source, citée par l’AFP.
«Incompréhensible»
Auparavant, l'absence d'invitation au sommet avait provoqué de vives réactions dans le pays.
«Incompréhensible», avait titré le quotidien Le Temps, déplorant un «coup dur pour la diplomatie».
Siégeant actuellement an Conseil de sécurité de l'Onu, la Tunisie partage 450 kilomètres de frontière avec la Libye et se prépare à un possible afflux de milliers de civils libyens fuyant les combats.
D'après le communiqué, la Tunisie a été forcée de prendre «toutes les mesures d'exception appropriées afin de sécuriser sa frontière» et de protéger le pays face à la possible «intensification de la crise en Libye».
Objectifs
Les principaux objectifs de la conférence de Berlin sont de consolider la trêve en vigueur depuis le 12 janvier et d'empêcher des ingérences étrangères, notamment militaires, en Libye, rappelle l’AFP.
Plusieurs pays seront représentés, dont la Russie, la Turquie, les États-Unis, la Chine, l'Italie et la France, ainsi que l'Algérie, qui partage près de 1.000 kilomètres de frontière avec la Libye.