Dans une déclaration à la presse iranienne à l’issue d’un Conseil des ministres tenu mercredi 15 janvier, le directeur de cabinet du Président iranien, Mahmoud Vaezi, a affirmé que «la cinquième mesure que l’Iran avait récemment prise pour réduire ses engagements envers l’accord nucléaire ne signifiait pas son retrait de ce dernier».
«Téhéran a fait la même chose que les autres parties signataires de l'accord sur le nucléaire», a ajouté le responsable. «Ils ont préservé l'accord sur le nucléaire sans respecter leurs engagements, et nous avons également maintenu l'accord tout en arrêtant la mise en œuvre de nos obligations», a-t-il expliqué.
La décision de Paris, Berlin et Londres
Tout en espérant «ramener l’Iran au plein respect de ses engagements au titre du JCPoA [l’accord nucléaire, ndlr]» et ne voulant pas rejoindre «la campagne visant à exercer une pression maximale contre l’Iran», la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont annoncé mardi 14 janvier leur décision de saisir la commission conjointe dans le cadre du mécanisme de règlement des différends, conformément aux dispositions du paragraphe 36 de l’accord nucléaire.
Moscou réagit à la décision de la troïka
Moscou estime que la décision de Téhéran de s’affranchir des limites fixées par l’accord de Vienne était une réaction aux actions des États-Unis et que le programme nucléaire iranien reste toujours sous contrôle complet et profond de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
En fin de communiqué, la diplomatie russe a exhorté la troïka européenne «à ne pas aggraver la situation et à abandonner les mesures qui remettent en question les perspectives de l'accord sur le nucléaire iranien».