«Quand M. Macron convoque un certain nombre de pays du Sahel pour leur dire "vous ne pouvez pas jouer un double jeu et nourrir la contestation anti-française alors que... vous nous avez appelés à l'aide pour vous protéger du fondamentalisme islamiste", je trouve qu'il a raison», a déclaré sur BFMTV et RMC la présidente du Rassemblement national citée par l'AFP.
Confrontés à une escalade des attaques jihadistes, les Présidents de cinq pays sahéliens et le Président français ont convenu lundi à Pau de renforcer leur coopération militaire contre les jihadistes. M. Macron a dénoncé avec colère des discours «indignes» anti-français dans cette région portés notamment par des «puissances étrangères».
La dirigeante d'extrême droite a cependant trouvé le ton de M. Macron «indigent» quand il a appelé tous les pays et partenaires à participer à une «Coalition pour le Sahel». «Dans son invitation il aurait pu être un tout petit peu plus ferme compte tenu des enjeux», a-t-elle dit.
«Quand j'entends Emmanuel Macron nous dire "tous les pays partenaires qui le souhaitent sont les bienvenus" j'ai cru qu'il les invitait à sa fête d'anniversaire», a-t-elle ironisé.
Fondamentalisme islamiste
Marine Le Pen a appelé à lutter contre le «fondamentalisme islamiste» au Sahel mais également en France et sous toutes ses formes, comme l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill avait combattu le «nazisme».
«J'entends le Président de la République régulièrement nous dire "on lutte contre le terrorisme". C'est comme si Winston Churchill en 1940 à Londres disait "on lutte contre les bombardements". Non, Winston Churchill a dit "on lutte contre le nazisme". Eh bien nous, il faut lutter contre le fondamentalisme islamiste. Le terrorisme n'est qu'une des multiples armes de ce fondamentalisme islamiste», a développé la cheffe du RN.
Dans le «fondamentalisme islamiste», «il y a aussi la subversion de nos administrations, de nos grandes entreprises publiques, il y a aussi le communautarisme. Or contre cela, rien n'est fait», a dénoncé Marine Le Pen.