Washington semble proche de priver Téhéran des revenus qu’il tire de ses exportations de brut, à en juger par les déclarations du secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, dans son entretien à Fox News.
«Nous avons coupé probablement plus de 95 % des revenus iranien issus du pétrole. Ainsi il y a une très petite quantité de revenus pétroliers. [...] Une grande composante de cela est la Chine. Je me suis assis avec les officiels chinois. [...] Ils ont interdit à toutes les entreprises publiques d'acheter du pétrole. Et nous travaillons étroitement avec eux pour nous assurer qu'ils cessent toutes les activités pétrolières supplémentaires», a précisé Steven Mnuchin.
Il a tenu à souligner que le but de l'administration américaine était de couper cette source de revenus qui seraient dépensés dans de «mauvaises démarches», soulignant que les États-Unis n’avaient pas pour but de cibler la population de l’Iran.
«La Chine est soumise aux sanctions comme tous les autres. Nous avons en fait appliqué des sanctions à certaines de ses entreprises maritimes qui ont été impliquées dans le [commerce du] pétrole et nous continuerons à poursuivre par des activités de sanctions la Chine et n'importe qui d'autre de par le monde qui continue à faire du commerce avec eux.»
La Chine reste le plus important importateur de pétrole iranien. Selon les sources de la société spécialisée S&P Global Platts, au cours des derniers mois, une grande part du pétrole iranien entrant en Chine est arrivé via les EAU et la Malaisie. Les deux sont des places populaires pour effectuer des transferts d’un navire à un autre.