Deux officiels de haut rang de l’administration Trump ont refusé de fournir des preuves concernant les attaques qui auraient été préparées par Qassem Soleimani contre quatre ambassades américaines, relate la chaîne de télévision CNN.
Avis d’Esper et d’O’Brien
Après que le Président américain a déclaré le 10 janvier être en raison de penser que le commandant de la Force Al-Qods allait cibler quatre ambassades des États-Unis, ce qui avait servi de prétexte pour frapper, le secrétaire à la Défense, Mark Esper et le conseiller à la Sécurité nationale, Robert O’Brien, n’ont pas donné d’informations supplémentaires concernant cette déclaration de Donald Trump.
«Le Président n’a jamais dit qu’il y avait des informations spécifiques sur quatre ambassades différentes», a déclaré Mark Esper à CNN, le 12 janvier, soutenant pour autant la conviction de Trump que Soleimani avait eu l’intention de frapper ces institutions américaines.
«Ce que le président a dit à propos des quatre ambassades, c’est ce que je crois également. Il a dit qu'il pensait qu'elles [les autorités iraniennes, ndlr] le faisaient probablement, qu'elles auraient pu viser les ambassades de la région», a-t-il souligné.
Difficile de connaître les cibles exactes
Interrogé par ABC News, Robert O’Brien a également concédé qu’il n’était pas évident de savoir quelles ambassades ou bases militaires américaines exactement auraient été prises pour cibles, insistant sur le fait que cette information avait été procurée par des services de renseignements.
Expliquant la raison d’absence de précisions, il a affirmé à Fow News, qu’il était difficile «même avec l’intelligence exquise dont nous disposons, de savoir exactement quels [étaient] les objectifs», mais que des renseignements «solides» avaient permis de «supposer qu’ils [l’Iran, ndlr] auraient frappé des ambassades dans au moins quatre pays».
Des sénateurs tenus à l’écart
Cependant, certains législateurs ont déclaré avoir ignoré qu’une menace avait pesé sur des ambassades américaines.
«Je n’ai rien entendu sur cela. Plusieurs de mes collègues ont dit la même chose», a annoncé le sénateur Mike Lee. Puis, le sénateur Chris Murphy, membre du Parti démocrate, a lancé sur Twitter que s’il y avait eu une preuve concernant une attaque imminente sur quatre ambassades «l’Administration l’aurait dit lors de notre briefing du mercredi», mais «ils n’ont pas fait cela».