Lors d’un meeting électoral, Donald Trump a déploré de ne pas être aimé par les Européens, c’est-à-dire par ces mêmes personnes que les États-Unis protègent contre la Russie.
«Des années durant, l’Otan reçoit des avantages aux frais des États-Unis. Nous défendons l’Europe contre la Russie. Mais les chiffres [des dépenses des pays de l’Otan, ndlr] diminuent depuis de nombreuses années, ces 15 à 18 dernières années… Je leur ai dit: "Les gars, vous devez payer. Vous ne payez pas!"», a déclaré le Président américain intervenant dans l’Ohio.
Des piques lancés à Barack Obama
Selon lui, c’est la raison pour laquelle les pays européens ne l’«ont pas aimé», contrairement à Barack Obama qui n’avait pas avancé de telles exigences.
Au fur et à mesure de l’approche de la nouvelle présidentielle, le chef d’État américain critique de plus en plus activement et à toute occasion son prédécesseur démocrate.
Les élections présidentielles aux États-Unis auront lieu le 3 novembre 2020.
Déclarations sur la «menace russe»
Des hommes politiques occidentaux font également des déclarations régulières sur la «menace russe». Et ce malgré les affirmations de Moscou d’après lesquelles la Russie n’attaquera jamais un pays de l’Otan. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a signalé que l’Organisation le savait parfaitement mais profitait de ce prétexte pour déployer davantage de matériels et d’effectifs à proximité de la frontière russe.
Position du Président français
Emmanuel Macron n’estime pas que la Russie soit l’ennemi de l’Otan. Une déclaration en ce sens a été faite fin novembre lors de sa conférence de presse avec le secrétaire général de l’Organisation.
«Est-ce que, comme je l’entends parfois, notre ennemi aujourd’hui est la Russie? Je ne le crois pas», a affirmé le Président, pour lequel l’ennemi commun est le terrorisme.
Début décembre, son point de vue a été partagé par le Président polonais Andrzej Duda.
«C’est notre voisin, avec lequel nous ne nous entendons pas dans tous les domaines», a-t-il signalé à l’issue du sommet de l’Otan en indiquant qu’il était nécessaire de mener des pourparlers avec Moscou en tant que partenaire.