Des représentants de la France, du Canada et des États-Unis se rendront en Iran pour se joindre à l'enquête ouverte après le crash de l'avion d'Ukraine International Airlines près de Téhéran, a annoncé ce 10 janvier l'Agence de presse de la République islamique (IRNA).
À leur arrivée en Iran, ils assisteront notamment aux réunions de l'Organisation de l'aviation civile iranienne et du Comité des accidents aériens, a précisé l’agence.
Plusieurs pays occidentaux, notamment le Canada et les États-Unis, ont déclaré que l’avion avait été abattu par le tir accidentel d'un missile de l'armée iranienne, une hypothèse résolument démentie par l’Iran. Le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé lui aussi que la thèse d'un missile n’était pas à exclure, mais qu’elle n’était «pas confirmée non plus».
L'Iran rejette l'hypothèse d'un tir de missile
Le chef de l'Organisation de l'aviation civile iranienne, Ali Abedzadeh, a estimé impossible l’hypothèse d’un tir de missile contre l'avion ukrainien.
«La possibilité qu'un missile ait touché l'avion n'est pas possible techniquement», a-t-il souligné.
Il a indiqué que la boîte noire de l'appareil qui s'est écrasé resterait en Iran.
«Nous sommes en mesure d'analyser la boîte noire de l'avion et nous obtiendrons également de l'aide de l'Ukraine», a-t-il indiqué, toujours cité par IRNA.
Il a toutefois ajouté qu’une autre décision pourrait être prise en cas de «circonstances spéciales» et de la nécessité d’un «équipement spécial pour analyser» la boîte noire.
L’accident
Alors qu’il venait de décoller de l'aéroport Imam-Khomeini, un Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA), qui devait effectuer un vol entre Téhéran et Kiev, s'est écrasé le 8 janvier sur le territoire iranien.
Il n’y a aucun survivant dans cet accident qui a fait 176 morts, dont neuf membres d’équipage, selon le bilan officiel.