Un club de foot fermé dans l’Essonne pour soupçons de radicalisation

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Un club de foot de l’Essonne a été fermé, soupçonné d’islamisation, indique Le Parisien. Un bar à chicha, un tapis de prière et des cartons de djellabas y ont été retrouvés, et des parents affirment que leurs enfants évoquaient l’islam après les entraînements. Cependant, le directeur technique du club réfute toute accusation de radicalisation.

Après la fermeture d’un club de football de Lisses, dans l’Essonne, pour des problèmes de comptabilité, selon la version officielle, d’autres informations ont émergé, relate Le Parisien. Selon le quotidien, la structure sportive était en réalité soupçonnée de radicalisation dont de nombreux cas ont été signalés dans un rapport de l’Assemblée nationale publié en juin 2019.

Un vestiaire transformé en bar à chicha

Depuis que deux personnes de confession musulmane avaient pris la direction du club concerné, des soupçons de radicalisation ont commencé à naître en 2018, précise le quotidien. Lors de contrôles, un bar à chicha a été découvert dans un vestiaire, alors qu’un tapis de prière était également présent à l’intérieur du club.

De nouvelles inspections ont été alimentées par les témoignages de parents attestant que leurs enfants parlaient de l’islam après les entraînements, selon une source proche du dossier. De plus, les enquêteurs ont appris que des repas uniquement halal avaient été servis pendant les compétitions.

Des cartons de djellabas

Une surprise a été constituée par la découverte de cartons remplis de djellabas, lorsque l’équipe municipale de Lisses a récupéré les locaux:

«C’est peut-être un hasard, mais ça n’avait rien à faire là. Et dans le football, sport populaire par excellence, on doit être prudent», a-t-il affirmé, cité par Le Parisien.

Après cet incident, les comptes de l’association ont été consultés par la municipalité qui a fait état d’une «gestion administrative devenue floue».

Accusations réfutées

Cependant, le directeur technique du FC Lissois, Mickaël Romain, a tenté de se justifier face à ces accusations auprès du Parisien, affirmant que des tapis de prière sont présents «dans tous les clubs», mais qu’il ne s’agit pas de prière organisée, «chacun est libre de la faire dans son coin».

La présence de cartons de djellabas a été expliquée par «des collectes de vêtements (…) auprès des licenciés pour les distribuer aux SDF». Par ailleurs, il explique qu’il ne s’agit pas d’«un vêtement islamique».

Il a également réfuté les accusations concernant les discussions sur l’islam au club de foot, annonçant que Noël avait été fêté dans la structure sportive. Quant à lui, il a affirmé ne pas être radicalisé, ayant même de l’alcool chez lui.

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