Le chef de la diplomatie iranienne a répondu dimanche 5 janvier à Donald Trump qui a menacé de frapper «52 sites» iraniens, dont des lieux historiques, estimant que «viser des sites culturels est un crime de guerre».
«Ayant gravement violé le droit» international avec l'assassinat vendredi du général iranien Qassem Soleimani en Irak, M.Trump «menace encore de commettre de nouvelles violations [...] des normes impératives du droit international», écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter.
L'armée iranienne «doute» que Trump ait le «courage»
«Ils disent ce genre de choses pour détourner l'attention de l'opinion mondiale de leur acte odieux et injustifiable» (l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani vendredi en Irak, ndlr), mais je doute qu'ils en aient le courage», a déclaré le général Abdolrahim Moussavi, commandant en chef de l'armée iranienne, cité par Irna.
52 sites
M.Trump a averti samedi Téhéran que les États-Unis avaient identifié 52 sites en Iran et qu'ils les frapperaient «très rapidement et très durement» si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains.
Certains de ces sites iraniens «sont de très haut niveau et très importants pour l'Iran et pour la culture iranienne», a précisé M.Trump dans un tweet. «Les États-Unis ne veulent plus de menaces!», a-t-il prévenu.
M.Trump a souligné que le chiffre de 52 correspondait au nombre d'Américains qui avaient été retenus en otages pendant plus d'un an à partir de la fin de 1979 à l'ambassade des États-Unis à Téhéran.
Raid contre un général iranien
La mort de Soleimani, que l'Iran a promis de venger, a choqué la République islamique et suscité des craintes d'une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
«S'ils attaquent encore, ce que je leur conseille fortement de ne pas faire, nous les frapperons plus fort qu'ils n'ont jamais été frappés auparavant!» a encore menacé M. Trump sur Twitter.