L’écrivain pédophile Matzneff a perçu plus de 160.000 euros d’argent public

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L’écrivain Gabriel Matzneff, qui fait l’objet d’une enquête pour viols sur mineurs après la parution du livre d’une de ses victimes présumées, touchait depuis 2002 une allocation annuelle aux écrivains attribuée par le Centre national du livre. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a laissé entendre qu’il comptait lui supprimer ce subside.

Depuis 2002, l’écrivain Gabriel Matzneff, qui n’a jamais caché ses penchants pour la pédophilie, a touché plus de 160.000 euros d’argent public, a révélé le Journal du dimanche (JDD). Il s’agit d’une allocation annuelle accordée aux auteurs en difficulté financière et versée par le Centre national du livre (CNL). Le ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé sur Twitter le 28 décembre qu’il «prendrait ses responsabilités», ajoutant que «l’aura littéraire n’est pas une garantie d’impunité».

Cette allocation s’élevait à 12.000 euros par an jusqu’en 2013, précise Le Monde, avant d’être réduite de moitié. En prenant sa retraite en 2002, l’écrivain ne bénéficiait plus des bourses à l’écriture versées par le CNL. Se trouvant en difficulté financière, une maigre pension combinée à la faible vente de ses livres, il avait alors sollicité l’aide du ministre de la Culture de l’époque, Jean-Jacques Aillagon. Ce dernier avait incité le CNL à lui verser l’allocation aux écrivains.

Cette aide sociale a été créée en 1965, a indiqué le JDD, et est attribuée à vie à certains auteurs, soumise à une vérification annuelle par une assistante sociale. En 2019, 15 écrivains en ont bénéficié, dont Gabriel Matzneff. L’octogénaire perçoit également 10.000 euros de minimum vieillesse chaque année.

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Matzneff défend la «beauté» de sa relation avec une ado de 14 ans lorsqu’il avait la cinquantaine

Polémique relancée autour de l’écrivain

Bien que Gabriel Matzneff n’ait jamais caché son attirance pour les mineurs des deux sexes, il n’avait jamais vraiment été inquiété pour ses préférences sexuelles. En 2013, il avait même reçu le prix Renaudot pour son essai «Séraphin, c’est la fin», et a continué à écrire des chroniques pour Le Point.

La parution, le 2 janvier, du livre de Vanessa Springora «Le Consentement», où elle raconte sa relation avec l’écrivain quand elle avait 14 ans, a changé la donne. Bien que Matzneff évoque une véritable relation amoureuse, l’éditrice a confirmé que son histoire avec l’auteur, à l’époque quinquagénaire, a conduit à plusieurs dépressions.

Vendredi 3 décembre, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour «viols sur mineur» et tentera de récolter les témoignages d’autres victimes présumées du pédophile.

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