Une Française critique sa banque sur Twitter et se fait fermer ses comptes

© AFP 2024 Bertrand LangloisLa banque française Société Générale
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Une libraire des Hauts-de-Seine s’est plainte à plusieurs reprises sur Twitter du niveau de service de la Société générale. En réaction, la banque a fermé tous ses comptes, même ceux de ses proches.

Depuis un peu plus d’un an, Julie Goislard, libraire à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) interpellait le compte Twitter «Société Générale et Vous». Entre un terminal de paiement défectueux dans son commerce, l’agence de Clichy qui n’avait qu’un seul guichet ouvert et un service client qui ne répondait pas à ses appels, cette libraire cherchait simplement à souligner certains dysfonctionnements de la Société générale, et à la faire réagir. C’est ce que l’agence bancaire a fait… en fermant tous ses comptes.

«Dans la foulée, j'ai reçu un appel du directeur de l'agence, non pas pour m'aider et trouver une solution à mon problème, mais pour me dire d'arrêter de tweeter et pour me menacer de fermer mon compte», a-t-elle raconté au Parisien.

Elle a ainsi reçu plusieurs courriers de sa banque, lui signifiant la fin de son contrat dans le délai légal de 60 jours et l’exhortant à remettre ses cartes bancaires et son chéquier. C’est d’abord le compte professionnel de la libraire qui a été fermé, sous prétexte d’un «découvert» inexistant alors qu’elle était cliente de cette banque depuis dix ans.

Le 20 décembre, Mme Goislard s’est rendue avec son compagnon à l’agence en question pour parler avec le directeur. Un rendez-vous «expéditif et ubuesque» de six minutes, où aucun problème n’a été réglé. La seule raison apparente pour la fermeture du compte semblait être les quelques tweets de la libraire à l’égard de la banque. Mais la Société générale ne s’est pas arrêtée là.

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Un acharnement de la banque

Plus tard, d’autres comptes bancaires sont fermés : le compte personnel de la libraire, celui de son compagnon, et même ceux de ses filles de neuf et quatre ans. Toujours auprès du Parisien, Julie Goislard dénonce un «acharnement» et une «punition collective».

Elle affirme que la situation ne remet pas en question sa stabilité financière, mais prévient que de tels actes auraient pu nuire plus gravement à un client plus fragilisé. D’après le service communication du groupe Société générale, la banque a le droit de fermer un compte à tout moment, tant qu’elle respecte le préavis de 60 jours, et ce sans avoir à motiver sa décision.

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