Des images violentes d’un jeune handicapé agressé par un groupe d’adolescents à Charleville-Mézières ont été diffusées sur Snapchat et Twitter depuis le soir du 2 janvier. Il se trouvait seul, pris à partie par au moins cinq personnes. La vidéo avait été visionnée près d’un million de fois quelques heures après sa mise en ligne.
Selon France Bleu, qui cite des sources policières, trois mineurs se trouvent en garde à vue jeudi 3 janvier, l’un d’eux s’y trouve depuis la veille. Il s’agirait des deux premiers qui lui ont porté des coups, ainsi que du troisième qui a filmé la scène.
Le malheureux a d’abord reçu un coup à l’abdomen, puis un autre à la tête avant de prendre la fuite. Il a été vite rattrapé par ses agresseurs, qui ont continué à lui assener des coups de poings et de coups de pieds pendant une dizaine de secondes avant de le laisser partir. Deux autres personnes sont brièvement visibles sur la vidéo, ils ont observé la scène sans chercher à intervenir pour aider la victime.
La police a demandé sur Twitter de ne pas relayer la vidéo, bien que celle-ci soit encore visible sur le réseau social. Le signalement a été effectué auprès de la plateforme PHAROS (Plateforme d'harmonisation, de recoupement et d'orientation des signalements).
[VOS SIGNALEMENTS] Vous êtes nombreux à nous signaler cette vidéo de violences sur une personne handicapée.
— Police nationale (@PoliceNationale) January 2, 2020
Une enquête est en cours.
⛔️ Merci à tous de ne pas relayer cette vidéo. pic.twitter.com/PVGKmKy4cg
Selon les informations de France 3 Grand Est, la victime est connue des services de police pour avoir montré un comportement extrêmement violent, notamment lors de manifestations de Gilets jaunes. Il est reconnu comme personne vulnérable à cause de son léger déficient intellectuel et est placé sous tutelle.
La mode du «happy slapping»
Les vidéos d’agressions gratuites se multiplient dans l’Hexagone. Elles sont liées au phénomène du «happy slapping», qui consiste à filmer une personne en train de se faire agresser et de la diffuser sur les réseaux sociaux.
Selon France 3 Nord, filmer ce genre d’acte violent est punissable, car l’auteur, même s’il ne porte aucun coup, est considéré comme complice. Ceux qui s’adonnent à cette pratique risquent une amende de 750 euros, qui peut augmenter à 45.000 euros et à une peine d’emprisonnement en cas de blessures graves.